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Ustaritz au coeur des carnavals
Le festival Hartzaro débute vendredi en alimentant une tradition vivante de nombreuses créations
Dans le village et ses alentours, pour lheure, chacun affûte ses armes.Le point de départ de cinq jours de ripailles sera donné comme il se doit vendredi, par un certain Thierry Truffaut, docteur ès Carnaval, qui présentera son ouvrage Joaldun et kaskarot - des carnavals en Pays Basque, comme on donne la bénédiction à cette réappropriation du rite. Aucun risque de tomber le masque alors que tous les personnages de la tradition seront présents pour célébrer la dixième de ce Hartzaro Festibala, le festival dédié à lours craint et adoré.
On trouve de tout à Ustaritz.Un ours qui se réveille, des kaskarot, un San Pantzar qui marche vers son bûcher, des Joaldun, et un cochon que lon a choisi de tuer en silence pour ne pas effrayer les enfants.Autant dire que tous les symboles de la tradition sont convoqués pour "canaliser les énergies positives" selon le voeu et la formule dun Beñat Achiary en maître de cérémonie.Et comme si cela ne suffisait pas, le festival Hartzaro ouvre cette année la "problématique du carnaval" aux figurations du Pays Basque sud.Entendre que la Tamborrada de Donostia va débarquer à Ustaritz avec fracas aux côtés des Caldereros, ces Tziganes chaudronniers qui venaient vendre leurs cuivres rutilants pour annoncer, en costumes colorés, larrivée du carnaval sur les bords de la Concha.DAstigarraga débarqueront également les traditions dansées des Iñudeak et Artzainak, les nourrices et bergers, qui annoncent, sur les bords de la Concha, les débuts des jours gras.
Cest peu dire quil y a tout à Ustaritz pour "alimenter la réflexion"."Est-ce que lon fait du folklore ?" questionne Beñat Achiary pour apporter sa pierre à cet édifice circonspect."Soit on va au cinéma, soit on vit quelque chose" répond-t-il en défendant cette "création qui permet déviter le folklore". Un mot magique qui semble mettre tout le monde daccord dans le village et désormais dans les alentours.À commencer par les ballets basques Oldarra, ou les gaitero de Betiko Gaita, nouvel ensemble de 80 musiciens composés des valeureux souffleurs de Gaita dUstaritz et de représentants de lharmonie de Dax la Nèhe. Le spectacle Hartza Iguzki et ses 100 figurants sera également à nouveau présenté (lire ci dessous) ainsi que les percussions et gaita de Burrunka et une pléiade dartistes dans ce sillage qui clameront chacun une expression.
Hartza Iguzki célèbre la création
Voilà au moins trois siècles quUztaritze perpétue, pratiquement sans interruption, la tradition carnavalesque des Kaskarot. Depuis 1985 pourtant, à partir de traditions perdues ou abandonnées sur le village, un processus de récupération sest mis en place en sappuyant très largement sur la création. 20 ans dalliance entre tradition et création sirriguant mutuellement, cela se fête ! Et pour marquer lévénement, un spectacle est né, Hartza Iguzki, sur la base de créations réalisées depuis 1985 : Aker dantza Zirtzilen Soka Maia dantza Hartza Iguzki Kadria Su jauzia Burrunka. Ce "réveil de lours" va conter lhistoire dun zirtzil confronté aux événements géniteurs du carnaval : le réveil de la nature et lours qui sort de son hibernation, mais aussi le masque, expression de la double personnalité ou encore les oppositions, celle de la chair et de lesprit, de linstinct et de la raison ou plus la confrontation avec lordre établi, les excès du carnaval et le procès qui les sanctionne ! Plusieurs nouvelles créations vont ainsi venir se "greffer" à celles existantes pour donner corps à toute lhistoire. Ce seront le domptage de lours, une séquence mythologique, les différentes luttes pour le pouvoir, les incursions des animaux, les rythmes des percussions. 100 participants occuperont la scène, amateurs encadrés par des professionnels : animaux, éléments de la nature, esprits, zirtzil, acteurs du procès, ours, personnages de la mythologie, chants, cuivres et percussions.
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