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Une dix-septième édition "très positive" pour le Temps d’aimer à Biarritz
Les organisateurs du festival veulent aller sans relâche "chercher le public" en proposant une programmation éclectique
Pas trop le choix sur la posture à adopter à l’heure des conclusions d’ailleurs, au regard des chiffres de fréquentation du festival de danse biarrot. 18 800 spectateurs en l’espace d’une semaine, soit 2 500 de plus que l’année précédente. Les 19 spectacles en salle ont dû drainer quelque dix mille curieux et passionnés de la grâce dans tous ses états... et de tous les états. Car pour les organisateurs, le Temps d’aimer peut se targuer d’un bilan artistique tout aussi flatteur, avec une large ouverture en direction des savoirs "du Sud’’ (Argentine, Burkina Faso, Brésil, Inde et Sud de l’Europe). "C’est la concrétisation du changement de cap opéré il y a trois ans", se satisfait Filgi Claverie. C’est ainsi. Le Temps d’aimer aime à jeter des ponts dans toutes les directions avec un seul objectif : faire partager l’art de la danse avec le plus grand nombre.
"Positif" est le mot qui revient avec la ponctualité d’un pas de danse. Positif, l’occupation de l’espace à Biarritz. En cela, l’investissement de la place Bellevue par le Ballet de Biarritz constitue une nouveauté qui n’est pas sans déplaire au programmateur. Le point "découverte de talents" que constitue le Colisée s’impose comme un rendez-vous incontournable de la manifestation.
Positif également, les consécrations de certains (un Nacho Duato ovationné avec sa compagnie, une Itzik Galili toujours plus près de son public), et la révélation d’autres, tels le chorégraphe anglais Thomas Noon, l’Argentin Miguel Robles ou encore la Burkinabè Iren Tassembedo qui, preuve d’une évidente décontraction, a esquissé quelques pas, chose qu’elle ne fait que très rarement selon ses danseurs.
Modestie et humilité obligent, certains points restent quand même "à revoir" et améliorer selon Filgi Claverie et Yvonne Pochelu, la responsable de Biarritz Culture, à l’initiative du festival. Tout d’abord l’agenda, souvent chargé, comme ce fut le cas samedi dernier, où l’abondance en représentations ne laissait que peu, voire pas du tout de répit à ceux qui avaient entrepris un véritable marathon culturel pour tout voir. Les prochaines éditions du festival iront donc vers des journées sans doute plus "aérées". Autre (menu) problème, celui de la non-numérotation des spectacles. Hormis cela, cette dix-septième édition, qui s’est déroulée cette fois sans la présence du président de Biarritz Culture et "capitaine du navire", Jakes Abeberry, a su garder le cap et continuer sa ligne directrice qui est d’aller vers le public, sans cesse, et de le conquérir. Une entreprise de démocratisation de la danse qui se pérennise par l’éclectisme des représentations et de faibles tarifs ; "ce n’est pas partout que l’on peut apprécier un grand ballet pour moins de 15 euros", insiste en conclusion Filgi Claverie.
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