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Une danse éclairée
Mercredi, deux pièces où la lumière a le premier rôle ont illuminé le festival.
Avec « Afterlight », on plonge dans un monde de beauté, on se noie dans la lumière. Une heure en apesanteur où à l'élégance du flou artistique s'ajoute la réussite du défi initial : capter le mouvement et rendre hommage aux Ballets russes, précisément à Nijinsky et à ses dessins géométriques.
En ouverture, le solo de Proietto fait partie de ces moments de grâce que l'on attend de la danse. Tourbillons, rotations, sa danse glisse sous un faisceau lumineux, c'est fascinant.
La lumière, le mouvement et la musique de Satie forment un tout qui enrobe le public, le font glisser dans un monde ouaté où l'on retrouve le fantôme du danseur russe. Les pièces suivantes, en trio avec deux nymphes sont d'une légèreté savoureuse, évoluant toujours dans un monde chimérique de nuages et volutes. On est au paradis de la danse.
Paul les oiseauxDans un tout autre style, la pièce précédente donnée au Casino, laisse aussi une grande place à la lumière, à l'éclairage.
« Chambres d'hôtel » de la chorégraphe Valérie Rivière est une danse d'atmosphère. Deux chambres, l'une à Vancouver, violente comme peuvent l'être la ville et ses déceptions, décuplant les sentiments - amoureux ou agressifs - du couple qui y séjourne.
L'autre est à Hanoï, une femme seule se languit pour une autre femme. C'est moite, sensuel, dangereux et sublime. Lieux anonymes pour une histoire très intime, ces « Chambres d'hôtel » sont un excellent polar chorégraphique, qui se lit avec avidité.
Écrit conjointement par la chorégraphe et l'auteur Timothée de Fombelle, tout y est. Trois personnes, une même histoire d'amour, avec du suspense, de l'amour, de la violence, des personnages mystérieux et séduisants.
La compagnie continue d'explorer l'intime à travers l'infime, toutes ces petites choses, ces mouvements délicats qui en disent long sur l'homme et ses dilemmes.
Une danse basée sur le mouvement. photo jean-daniel chopin
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