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Une approche sensible de la danse contemporaine

Egilea
Emannuel Planes
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2011/06/19
Lotura
Sud Ouest

Ils sont une quinzaine, tous les lundis soirs, depuis deux ans, à fréquenter le Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontières. Des adultes (ou pré-adultes) qui aiment la danse, mais ne sont pas des danseurs professionnels. Ni même amateurs. Les uns sont comédiens ou musiciens, d'autres enseignants, d'autres sont psychologue, orthophoniste, ou employée d'un grand magasin… Les horaires (de 20 heures à 22 heures) ont été choisis de façon à convenir à des hommes et des femmes qui travaillent durant le reste de la journée. (1)

Ce laboratoire qui se veut sans frontières (géographiques, générationnelles, artistiques) a pour cadre les locaux du Centre chorégraphique national d'Aquitaine, autrement dit le Ballet Biarritz de Thierry Malandain. C'est Gaël Domenger, ancien danseur de la compagnie, aujourd'hui responsable de la formation et de l'accueil studio, qui a piloté le projet. À ses côtés, Johanna Etcheverry, directrice de la compagnie de danse contemporaine Traversée.

Le corps et l'improvisation

Leur projet était de créer un « espace de recherche et de rencontre autour de la thématique du corps et de l'improvisation, et surtout de la composition spontanée ». Si l'on n'est pas spécialiste de danse, une petite explication de texte s'impose. La parole est à Gaël Domenger : « L'improvisation cherche dans le corps toutes les ressources qu'il recèle tandis que la composition spontanée aborde, de façon plus large, le traitement de l'espace, du temps, et la relation avec l'autre. »

Avec la danse, telle qu'on la conçoit habituellement, les différences sont notables. « Le dénominateur commun, c'est qu'on passe par le corps, le mouvement, mais pas forcément par un apprentissage technique de gestes codifiés », résume Johanna Etcheverry. Pour Gaël Domenger, « c'est une approche sensible de la danse contemporaine, pour quelqu'un qui n'y connaît rien, pas une approche organisée ».

La place du souffle

Cela ne veut pas dire, pour autant, que l'improvisation… s'improvise. « Il y a quand même une transmission de la technique de l'improvisation », souligne Johanna Etcheverry. C'est vrai dans le domaine chorégraphique, mais aussi musical. Beñat Achiary, chanteur et musicien bien connu, a apporté, à ce sujet, dans le cadre de l'association Ezkandraï, son expérience artistique. Il a animé, avec Gaël Domenger, une série d'ateliers sur la place du souffle dans la danse et le chant.

Ajoutons qu'en Pays basque, on connaît une autre forme d'improvisation, celle des bertsulari, des conteurs improvisateurs. Elle aussi se transmet de génération en génération.

De toutes ces notions qui peuvent paraître bien théoriques pour le profane, on aura une idée plus concrète ce lundi 20 juin à 20 heures dans le grand studio du Centre chorégraphique national. Au programme, la première présentation publique du dernier atelier chorégraphique. Elle sera l'occasion de découvrir les différents exercices d'improvisation et de composition spontanée réalisés durant l'année, et peut-être de susciter de nouvelles vocations pour la rentrée prochaine.

1)L'atelier reprendra tous les lundis à partir d'octobre. La participation est gratuite, mais il est nécessaire de s'inscrire au 05 59 24 67 19.

 Gaël Domenger et Johanna Etcheverry dans le locaux du CCN.  PHOTO PATRICK BERNIÈRE

Gaël Domenger et Johanna Etcheverry dans le locaux du CCN. PHOTO PATRICK BERNIÈRE

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