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Une année culturelle marquée par la création

Créativité, renouveau dans la tradition… l’année culturelle 2012 voit une effervescence de projets émerger sur le territoire.
Egilea
Cécile Vignau
Komunikabidea
Le Journal Du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2012/12/27
Lotura
Le Journal Du Pays Basque

L’un des exemples les plus probants reste la cavalcade, cette année initiée à Irissarry et à Itxassou. 2012 voit la tradition des parades charivariques reprendre un nouveau souffle pour deux manifestations où tobera et cavalcade se sont couplées pour s’entremêler et ne faire qu’un. Une tradition codifiée qui a insufflé une dynamique culturelle au sein des deux villages. À Irissarry, Jean-Michel Noblia concoctait une tobera autour de l’actualité foncière ainsi que sur la place de la culture dans le village. À Itxassou, Beñat Lazkano préférait une thématique davantage historique : la Révolution française y a donc été revisitée sous forme de téléréalité. Deux initiatives qui ont suscité l’émoi au sein de chacun des villages… et donné des idées à leurs voisins : Urrugne entame en effet les prémices d’une cavalcade pour 2014. Affaire à suivre.

La pastorale souletine se veut l’un autre des temps forts de l’année culturelle. Elle rendait cette année hommage à José Mendiague (1845-1937), cet auteur-compositeur et bertsulari émigré en Amérique du Sud à l’âge de 18 ans. Le village de Roquiague portait la pastorale, écrite par Jean Bordaxar, habitué du genre. La vie et l’œuvre du bertsulari ont ainsi servi à mettre en valeur la toile de fond qu’est l’émigration des Basques à cette époque. De fait, une coloration latine venait agrémenter le spectacle de par des chants uruguayens ainsi qu’une danse d’inspiration latine.

La saison estivale apportant son lot de créativité, le festival Euskal Herria Zuzenean ne manquait pas à l’appel. Cette 17e édition, en demi-teinte de par une fréquentation en baisse, reste une réussite notamment quant à ses projets Artean et Sorgin. Le projet Sorgin a permis cette année à cinq actrices issues des compagnies Battitta4Ttitta et Kitzikatzan/k de monter une pièce pour le festival, Behelaino, présentée à Hélette en exclusivité avant d’être jouée sur plusieurs scènes du Pays Basque.

Mais aussi la censure…

Pas toujours évident de laisser libre champ à la créativité et à l’expression… En attestent les difficultés de production et de diffusion de Barrura begiratzeko leihoak, des réalisateurs Josu Martinez, Txaber Larreategi, Mireia Gabilondo, Enara Goikoetxea et Eneko Olasagasti. Ils sont cinq metteurs en scène à dresser le portrait de cinq prisonniers basques, “cinq histoires racontées en lettres minuscules à la recherche de la personne qui reste cachée derrière les barreaux, derrière les événements, derrière les clichés”. Évincés du Zinemaldia de Donostia, retrait de subvention, demande d’interdiction, le film a parcouru un long chemin avant d’arriver sur les écrans le 27 octobre. Il est aujourd’hui projeté un peu partout dans les salles du Pays Basque Nord et Sud, témoin d’une difficile liberté d’expression. Le long-métrage comptait parmi l’affiche d’un nouveau venu à Hasparren, le Zinegin Festibala. Une initiative qui risque de rapidement s’inscrire dans les “fondamentaux” culturels de l’année. Un défi que se sont lancé le centre culturel Eihartzea et le gaztetxe Ttattola et qui tend à insuffler un festival pluriel autour de la création cinématographique en Pays Basque.

La danse n’est pas non plus en reste, avec l’émergence de deux nouveaux collectifs, Etorkizuna Kontzeptuak, à l’initiative de Leinua à Saint-Pierre-d’Irube, et EK-ia, ce dernier affleurant des compagnies Kukai et EliralE. Tous deux ont pour point commun d’être nés d’une réflexion sur la danse basque traditionnelle, nourrie par une danse davantage contemporaine.

Autre moment marquant et incontournable, XiLaBa, le championnat de bertsulari des provinces de Soule, Labourd et de Basse-Navarre. L’événement biennal, après nombre de phases éliminatoires à travers l’ensemble du Pays Basque Nord, consacre pour une troisième édition consécutive Amets Arzallus. C’est Odei Barroso, finaliste à ses côtés au palais des sports de Lauga, qui s’est incliné devant 1 900 bertsuzale.

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