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Un quatuor de pointe en partance pour Marseille
Quatre élèves présentés, quatre élèves pris. L'école de ballet Gillet-Lipszyc se distingue une nouvelle fois. À la rentrée, Domitille Démaret et Océane Bauduin, de l'école et Clara Forgues et Léo Darrigol, de son nouveau centre de formation (lire par ailleurs), intégreront à des degrés divers l'École nationale supérieure de danse de Marseille. Ils y seront internes.
« C'est exceptionnel, assure Véronique Lipszyc qui partage la direction artistique de l'école avec Hélène Gillet. Nous n'avons pas tous les jours des élèves de ce potentiel-là. Ce sont des petits bijoux. J'ai le cœur brisé qu'ils partent mais je suis heureuse à la fois car c'est une chance pour eux : ils rentrent dans le monde professionnel. L'école de Marseille est très très dure. Trois de nos élèves y ont déjà été admis. C'est une très belle carte de visite. À leur tour maintenant de faire leurs preuves. »
Destination inconnuePour les quatre jeunes danseurs de Biarritz, Marseille est une ville quasi inconnue. Ils n'y sont allés qu'une fois, mi-avril, pour les trois journées d'audition mais le déracinement ne les effraye nullement.
En partenariat avec Malandain Ballet Biarritz, l'Académie basque du sport, le collège Rostand et le lycée Malraux, l'école de ballet Gillet-Lipszyc s'est officiellement enrichie à la rentrée dernière d'un Centre de formation professionnelle en danse classique et contemporaine, le CFD Biarritz. Les élèves de 15 à 22 ans y sont préparés au métier de danseur. Les résultats sont déjà là. En contemporain, Margaux Coucharrière vient d'être engagée par le Ballet Preljocaj (Centre chorégraphique national d'Aix-en-Provence) avec lequel elle est en tournée en ce moment en Chine et Loré Priszo a intégré le Rudra Ballet Béjart.
« J'ai hâte d'y aller », glisse même Léo, en 3e au lycée Saint-Joseph de Bayonne. « Je rêve d'être étoile, d'en faire ma vie, de voyager partout. La danse, c'est pour moi une façon de m'exprimer. C'est mon monde », explique l'adolescent qui danse depuis huit ans. « C'est un grand bonheur de rentrer dans la branche professionnelle, souligne Clara, en seconde à Malraux. C'était mon objectif. »
La benjamine du quatuor, Domitille est tout aussi ravie et déterminée. « Comme c'est ce que j'ai envie de faire, je me donne tous les moyens pour y arriver », assure-t-elle du haut de ses 12 ans. « Il y aura des moments difficiles, mais je suis très contente de partir. Et puis nous serons tous les quatre » , conclut sa super-copine Océane, 14 ans. Elles espèrent être hébergées le samedi dans la même famille d'accueil.
De belles réussitesAvec ce brillant quatuor, depuis la création de l'école en 1984, « 27 élèves sont rentrés dans des écoles supérieures françaises et étrangères », précise non sans fierté Véronique Lipszyc, citant l'Opéra de Paris, les conservatoires nationaux supérieurs de Paris et de Lyon, l'Opéra de Berlin, le Rudra Ballet Béjart à Lausanne ou le Ballet Victor Ullate à Madrid.
« Et nombre d'entre eux font une carrière professionnelle, ce qui est beaucoup plus rare », insiste la directrice. Et d'énumérer cette fois l'English National Ballet, le Boston Ballet, le Ballet national d'Oslo et celui du Portugal, l'Opéra de Bordeaux… « Et actuellement trois de nos anciens élèves font partie du Ballet de l'Opéra national de Paris : Yann Chailloux, qui est quadrilles, Allister Madain, coryphée et Mathilde Froustey, sujet » ,complète-t-elle.
Parions que dans les années à venir, elle pourra ajouter sa longue liste d'élèves émérites le nom des quatre jeunes prodiges en partance pour le Sud-Est.
Domitille, Clara, Léo et Océane aspirent tous quatre à une carrière professionnelle. photo C. bO.
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