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Un pas en arrière pour décomplexer les danseurs
Le chorégraphe de Maritzuli mène travail comparatif dans une fresque historique
Le chorégraphe de la compagnie Maritzuli présentera demain, une nouvelle fois, son fameux spectacle en deux temps, Côté cour, côté jardin... Un genre de saut basque dans le passé, sur les pas des métissages, des enrichissements mutuels, et finalement une démarche qui tend à débusquer luniversel. Des danses de cour, lorsque Louis XIV crée lacadémie de danse en recrutant des maîtres danseurs de tout son royaume, et donc des basques, qui, comme on sait, "sautent et chantent au pied des Pyrénées". Des danses de jardin lorsquelles reviennent, enrichies sur leur terroir.Avec cette terminologie que les gens du spectacle ont conservée, qui date justement de cette splendeur versaillaise, lorsque la scène était orientée côté cour ou côté jardin. Claude Iruretagoyena exploite au mieux lintitulé de son spectacle. Pour le reste, il compte sur ces quarante danseuses et danseurs, et quelque 150 costumes des XVIe et XIXe siècles. Pas tant pour en mettre plein la vue du public mais plutôt remettre à leur place les danseurs basques."Ici, lenseignement de la danse est volontaire, bénévole. Dès quon parle de structure professionnelle, il y a comme un complexe dinfériorité" note le chorégraphe de Maritzuli. Et puis, cette "peur de la méconnaissance de son sujet", comme lorsquil étonne en ressortant la Pamperruque, danse précieuse du XVIIIe siècle que lon dansait à Bayonne et que la Révolution française a bien failli définitivement enterrer."Cest basque ça ?" questionne-t-on. Cest vrai que la Pamperruque se danse en habit de cour. De là à déconnecter cette danse du sens de la fête de cette époque ce serait nier les interconnections qui, au fil des siècles, ont enrichi les danses. "Le passé, cest le futur en prévision" Claude Iruretagoyena en faisant sienne une devise croisée au hasard. Et si Maritzuli na pas "mission de se tourner vers le passé", son chorégraphe entend plutôt exercer un "travail de méthode comparative"."On sent mieux les sauts basques en regardant ailleurs" dit-il.Un travail qui promet de voir bientôt Maritzuli mêler ses pas basques dans du contemporain ou du hip hop.
Coté cour, côté jardin...
Dimanche 6 mars 17h, salle St-Jean. Anglet.Au profit de lIkastola Kimua.
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