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Un ballet survolté
En effet, ce nétait pas la danse qui manquait à ce ballet survolté, dont les mouvements et agitations balayaient tout lespace. Sur la musique de West Side Story, ce groupe des quartiers Nord de Marseille crée en 1998 par la chorégraphe Josette Baiz, mélange tous les styles, classique, contemporain, hip-hop. Si ce ballet nest pas une comédie musicale, son aspect théâtral semble nécessaire pour lui donner un sens lorsque tant de contradictions et de différences de rythmes senchaînent : la chorégraphe oppose brutalement et sans transition festivité et solitude, espoir et désespoir, tendresse et violence. Lambiance euphorique du départ se transforme peu à peu en une tension vive et orageuse. La danse devient une lutte aveugle, lamour une agression. Les danseurs se mettent à taper avec des morceaux de fer le décor déchafaudage, ce qui ne manque pas sur le moment de surprendre et dinquiéter le public. On assiste à la "mort" de la femme par lavilissement de sa féminité, puis à celle de lhomme assailli par son inconstance, sa faiblesse, le tout empreint dune nervosité poussée à son paroxysme. La musique sarrête et lon a quun mot à dire : ouf. Hormis quelques jolies scènes, touchantes et ondulantes où les danseurs évoluent à deux ou trois, le groupe est presque tout le temps réuni en sa totalité, menant chacun une chorégraphie différente. Si lon peut les admirer individuellement, il est parfois difficile de trouver une harmonie densemble. À la fin du spectacle, le talent rayonnant des danseurs ainsi que leurs qualités dacteur sont bien reconnues mais le public reste mitigé quant à la chorégraphie, un peu décousue, déroutante.
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