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Tout un canton derrière le spectacle Hirubibat
La compagnie Leinua présente un spectacle de danse de haute volée
Un "trois deux un" en basque qui ramène aux trois pièces qui composent un seul spectacle, aux trois communes de Mouguerre, Villefranque et Saint-Pierre dIrube qui, pour la première fois, sont engagées ensemble derrière une association pour animer le canton, à la confrontation de deux sexes qui trouve un équilibre dans la danse, aux trois ambiances de la première pièce, aux deux ambiances de la deuxième, à lambiance unique de la troisième, et enfin au "Un" de lunité et de la cohérence de lensemble.Hirubibat, cest tout simple, comme un voyage de la tradition au souvenir, comme un travail de longue haleine qui a permis de créer un spectacle de haut vol dans le canton.
Chorégraphe et danseur au sein de lassociation culturelle Leinua, Roger Goyénèche explique que Hirubibat est dabord le résultat de lécole de danse basque Leinua ttiki. "Pour atteindre un bon niveau, il faut être patient ou payer des danseurs". En dautres termes, il a fallu "constituer un vivier", et former des jeunes dès lâge de 10 ou 12 ans à ce spectacle dampleur."Un projet qui touche au lien social" ajoute Roger Goyénèche, en soulignant que la plupart des danseurs et des danseuses sont issus du canton.Il a également fallu chercher des garçons, pour équilibrer les danses et surtout pour respecter les chorégraphies basques qui sadressent autant aux garçons quaux filles, comme au bon vieux temps où les deux genres se mêlaient avec un égal enthousiasme dans les villages.Autant defforts qui nont de sens "que si le spectacle est présenté dans de bonnes conditions techniques" estime Roger Goyénèche qui entend ainsi valoriser ce long travail. Le mur à gauche de Saint-Pierre dIrube sera donc équipé dune scène complète et le spectacle dédié à Monsieur et Madame Daniel Langlois, ardents artisans de lécole de danse Leinua.
Patrimoine basque
Plongeant dans le patrimoine basque, les trois pièces qui seront présentées samedi promettent une balade dans le monde musicale, où la danse illustre les mélodies, dans la tradition souletine des mascarades ou dans une mise en perspective du célèbre Gernika de Picasso. Une quarantaine de danseurs seront mobilisés pour, au total, une centaine de personnes qui ont travaillé autour du spectacle. La première pièce, Gu gira, aussi intitulée "Rhapsodie aléatoire", sannonce comme "un marmitako", une "pièce populaire où lon met tout ce que lon a". La musique y est un fondement que des danses kaléidoscopiques illustrent. Une petite anthologie éphémère de la musique basque populaire qui assume sa condition de "pièce introductive", avec un sentiment dinachevé qui est aussi la marque dune évolution possible et dune ouverture "aux rencontres et aux désirs de demain". Une pièce où les musiciens sont naturellement au centre, selon les habitudes basques et à linverse des pratiques théâtrales qui renvoient les instrumentistes aux côtés des scènes ou dans des fosses.
Et puis il y a cette deuxième pièce, Gorriak eta Beltzak, les rouges et les noirs, qui évoque les mascarades souletines. Une chorégraphie qui célèbre la dualité illustrée par des personnages du théâtre carnavalesque aux danses bouffonnes, appelés "noirs", qui sopposent aux pas rigoureux des rouges.Les noirs, avec les filles quils font entrer dans leur jeu, interpréteront Irri egiteko ixtoria, ("histoire de rire") composée par Philippe Oyhamburu pour les ballets Etorki.Les rouges effectueront ensuite deux danses dinspiration traditionnelle, Gavota, Godalet dantza. Enfin, Gernika mettra en jeu de question réponse le patrimoine et le patriotisme basque, leurs symboles, en partant de lexposition internationale de Paris qui à lété 1937, a permis à Pablo Picasso de dévoiler son tableau à deux pas du stand du IIIe Reich.
Hirubibat
Samedi 23 avril. 21h. mur à gauche de Saint-Pierre dIrube.
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