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Tout l'éclectisme basque

Egilea
Muriel Bonneville
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2012/03/21
Lotura
Sud Ouest

Elle avance les deux pieds dans le présent, la tête tournée vers la création contemporaine. Lui la défend et l'encourage depuis maintenant dix-huit ans. La culture basque semble ne jamais s'être aussi bien portée, aux antipodes de l'image ringarde ou traditionnelle que certains voudraient encore lui coller. La cataloguer ainsi, c'est la sous-estimer et la méconnaître. Le Bi Harriz Lau Xori s'efforce de donner le change pour changer la donne. Cette année encore, il s'emploiera à ouvrir la culture basque d'aujourd'hui au plus grand nombre, autour de quatre axes : le cinéma, les arts visuels, la musique et la danse.

C'est au cinéma Le Royal que le festival a commencé hier sa programmation (1) où était projeté « Gartxot », un film d'animation réalisé par Juanjo Elordi et Asisko Urmeneta. Demain, sera diffusé le documentaire d'Asier Altuna, « Bertsolari », un voyage à travers la poésie improvisée.

Improvisations reines

Côté arts visuels, on pourra rencontrer au département images de la médiathèque Bertrand Dezoteux et Nader Koochaki. Ces deux plasticiens témoignent des modes d'appropriation et de réinvention de la culture basque. Le premier, Bayonnais, présentera aujourd'hui, à 18 heures, son film en 3D « Txerri », qui met en scène l'arrivée d'un couple de cochons dans le village d'Irissarry. Le réalisateur animera par ailleurs un atelier vidéo samedi (2).

Nader Koochaki proposera un travail en constante évolution qui, à travers des photos et des vidéos, recrée des objets et des images du patrimoine basque. Avec lui, l'espace se transforme en repositionnant simplement les éléments.

Cette année, la musique se taille la grosse part du lion dans la programmation. Ce soir, à 20 h 30, la bertsulari Maialen Lujanbio s'associera au compositeur Xabier Erkizia pour donner « Txori mugariak ». Une œuvre hybride où elle improvise et triture les sons. Vendredi, en collaboration pour la première fois avec l'Atabal, se produiront Mursego et Amazigh Kateb. La première est considérée comme une des artistes les plus innovantes de la nouvelle scène basque.

Seule avec son violoncelle, ses samples et ses percussions, elle propose une musique expérimentale qui sort des sentiers battus et où l'improvisation est reine. Suivra Amazigh Kateb, la voix du groupe Gnawa Diffusion. Il chantera ici les textes de son père, le poète algérien Kateb Yacine, sur une musique à la fois, rock, hip-hop, ragga et orientale. Entre modernité et tradition, ce concert sera le temps fort du festival biarrot.

Les corps et les mots

Bi Harriz Lau Xori s'achèvera par de la danse. Ce jeudi, les élèves bilingues du collège Fal présenteront le travail réalisé avec la compagnie Elirale mettant en scène, sur le thème de la vie, des textes d'auteurs basques. Elirale, elle, donnera « Gorpitz » vendredi place Bellevue. Une pièce sur les résonances entre les corps et les mots du poète Mikel Ibarguren, rythmées par les guitares du groupe Evilness.

Samedi, la compagnie Ertza clôturera le festival. Le chorégraphe Asier Zabaleta exorcisera, dans « Act of God », des questions existentielles sur Dieu, la liberté, la peur, la superstition via une danse de contacts émotionnelle.

« Bi Harriz Lau Xori montre à la fois que la culture basque est vivante mais aussi qu'elle sait s'ouvrir et s'exporter, souligne Yvonne Pochelu, directrice de Biarritz Culture. Ce festival permet aussi aux artistes de se rencontrer et d'échanger avec le public. »

François Maton (Atabal), Marion Sibers (du département images à la médiathèque), Yvonne Pochelu et Eloixa Ospital (de Biarritz culture) ont présenté la 18e édition.

François Maton (Atabal), Marion Sibers (du département images à la médiathèque), Yvonne Pochelu et Eloixa Ospital (de Biarritz culture) ont présenté la 18e édition. (photo m. b. )

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