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Que la volonté soit fête

Egilea
Olivier Bonnefon
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Elkarrizketa
Data
2010/09/01

« Sud Ouest ». Le Temps d'aimer c'est un coup de foudre pour la danse. Quel a été le déclic ?

Jakes Abeberry. C'était dans les années 50, avant que le casino municipal ne tombe en ruines, puis qu'on le relève avec Didier Borotra et son équipe. À la fin de l'été, le Marquis de Cuevas et ses danseurs venaient passer deux mois à Biarritz. Ils répétaient, montaient leurs ballets. Et moi je m'émerveillais en coulisses. J'ai également longtemps dansé au ballet Oldarra. Nous avions formé nos danseurs à l'école classique avec Gina Bartissol. Et on a fait le tour du monde. J'avais la passion. Il fallait la transmettre. Le défi que nous avons engagé en 1991 avec le premier Temps d'aimer s'est emparé de la ville.

Thierry Malandain. L'étincelle s'est allumée dans mon enfance. Ce serait long à raconter. Alors j'évoquerai ce coup de foudre qu'il y a eu entre Biarritz et moi, la belle histoire qui se poursuit. Avec ma compagnie Temps présent qui était installée alors à Saint-Étienne, nous avions été invités en 1997 au Temps d'aimer. Il s'est passé quelque chose d'extraordinaire avec le public biarrot. Déjà, la veille de notre représentation, nous intervenions dans un collège. Le maire et une délégation d'élus s'étaient déplacés. Tout cela m'intriguait. Quand Didier Borotra et Jakes Abeberry m'ont demandé si je voulais venir créer un Centre chorégraphique national j'ai compris. C'était la plus belle surprise que je pouvais imaginer.

Jakes, vous dites toujours que votre objectif était de rallumer la passion de la danse à Biarritz. Pari tenu ?

Oui. Depuis 1991, toute la ville s'est mise à danser, au lycée, à l'école, dans la rue. Cerise sur le gâteau, nous avons recréé un public de danse qui n'existait plus. On ne pouvait ancrer cette passion sans avoir une troupe en résidence, en plus du Temps d'aimer. C'est pour moi, un immense bonheur d'avoir pu accueillir Thierry Malandain, car Biarritz a toujours flirté avec la danse de haut niveau. Je parlais tout à l'heure du Marquis de Cuevas, mais je pourrai citer également Yves Brieux-Ustaritz qui recevait les plus grandes étoiles à La Rochefoucauld.

Et vous, Thierry, depuis votre arrivée, vous avez ressenti cet élan, ce renouveau ?

Quand Ballet Biarritz a donné son premier spectacle, nous avons rassemblé péniblement 400 personnes. On m'a même demandé « quand montez-vous un ballet avec pointes et tutus ? » Aujourd'hui, nous remplissons deux fois la Gare du Midi et il y a encore des personnes à la porte. Mais pour moi la plus belle preuve que les choses ont changé, c'est la flash-mob du 8 juin dernier. Voir 300 spersonnes danser sous la pluie, quelle plus belle métaphore de la relation entre Biarritz et la danse, n'est-ce pas ?

Si vous aviez à retenir tous les deux un mot, un moment fort sur le Temps d'aimer…

Jakes Abeberry. Le meilleur est à venir, car le mouvement ne s'arrête jamais. En 1907 déjà, on avait donné « Phèdre » au Port Vieux. Le vendredi 10 septembre, le Ballet de Lorraine s'y produit. Ça va être un moment magique, de partage.

Thierry Malandain. Jakes a raison. Le spectacle, c'est une bouffée d'oxygène, ça conduit à penser, à réfléchir. Un festival comme Le Temps d'aimer contribue aux échanges, au vivre ensemble. Nous allons mettre les petits pas dans les grands cette fois encore. La danse est ici dans tous ses éclats.

 Thierry Malandain et Jakes Abeberry au Port-Vieux, écrin où sera offert vendredi 10 septembre, « Tragic Love » en ouverture.  photo bertrand lapègue

Thierry Malandain et Jakes Abeberry au Port-Vieux, écrin où sera offert vendredi 10 septembre, « Tragic Love » en ouverture. photo bertrand lapègue

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