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Petit psaume d'un matin ensoleillé à Biarritz

Egilea
Michèle Solle
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2008/09/17

Dominique Mercy est arrivé la veille de Barcelone où il dansait avec la compagnie Pina Baush. À Biarritz, il est chez sa mère, autant dire chez lui. Et d'ailleurs elle l'attend pour faire le marché. Allure d'éternel jeune homme, son oeil bleu observe l'entourage avec un tendre intérêt, sourire du timide qui s'est soigné.

C'est vrai, il reconnaît qu'il a eu beaucoup de chance au cours de sa carrière. Rien de l'artiste maudit chez lui. Depuis son enfance, il danse. À l'école maternelle, personne ne s'est moqué, sa mère l'a soutenu dès le début. Il a toujours rencontré les bonnes personnes au bon moment.

Au théâtre de Bordeaux, où il a fait ses classes, il est remarqué à quinze ans par son professeur Madame Lalande. Françoise Adret, venue donner des cours en remplacement de Claude Bessy empêchée, lui fait confiance et le nomme responsable à 18 ans du Ballet Théâtre contemporain d'Amiens, où il restera 5 ans. Un collègue portoricain, Manuel Alum, l'invite à la Summer Académie de Saratoga où il rencontre Pina Baush, en 1972. Trente-six ans plus tard, il fait toujours partie de la compagnie de la chorégraphe allemande. Une vie ! D'amour et de ruptures pendant lesquelles il ira voir, entre autres, du côté de chez Carolyn Carlson et former, un groupe de danseurs La Main.

C'est ainsi qu'en 98, il rencontre Joseph Nadj autour du projet Le Vif du Sujet initié par le festival d'Avignon. Des danseurs proposent chacun à un chorégraphe de leur composer une chorégraphie en solo, d'une durée de 20 minutes. Ce sera Petit Psaume du Matin. Chemin faisant, le solo s'est transformé en duo, les 20 minutes en 1 heure.

Dix ans que le tandem se retrouve entre deux engagements pour poursuivre ensemble l'aventure complice. Ils étaient récemment à Damas, en décembre prochain, ils seront à Ouagadougou. Sur scène, ces deux silencieux, se tournent autour, s'entre protègent, s'enrichissent mutuellement de leurs parcours individuels.

«...ce que je fus est avec tous les autres, et je ne suis même pas ce que je vais être» l'extrait du poème de Paul Valéry dont le titre du spectacle est inspiré donne le ton.

«Nous n'avons rien à prouver, Joseph et moi, dit-il, c'est juste pour le plaisir». Il s'avoue très curieux de ce qui l'environne, contemplatif bien qu'intranquille tout au fond de lui. «Mais, à Wuppertal où j'habite, j'ai un jardin dont j'aime m'occuper, et, il m'est venu récemment le sentiment que cet exercice pourrait commencer à me suffire... !

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