Mascarades de carnaval, de village en village

Barcus. Plus de 50 acteurs se produiront à partir de dimanche 11 janvier et jusqu'au 12 avril

« Les mascarades motivent les jeunes parce qu'ils savent qu'ils vont y trouver une bonne ambiance. C'est ouvert à tout le monde. Il faut trouver un rôle à chacun. Mais il y a de la place avec des rôles à créer, des jeux à modifier. C'est très intéressant », résume-t-il.

Beaucoup d'innovations

Des nouveautés, Barcus n'en manque pas, qui a su par exemple exploiter le fort pourcentage de filles. En créant des rôles ou des scènes pour elles.

Ainsi, les kerestu, les hongreurs - qui jouent toujours le matin à la fin des barricades dans les mascarades de Barcus - apparaissent-ils avec leurs femmes dans un moment aussi original que cocasse.

Idem pour les bohémiens. « Il faut s'adapter aux possibilités des acteurs : voir s'ils ont de la voix, s'ils sont danseurs, se plier aux qualités de chacun », ex plique Arnaud Lechardoy. (C'est ainsi que Barcus a mis un curé ; Musculdy le fit aussi en 1996).

Et le mariage célébré par ce prêtre (lire ci-dessous) n'est pas piqué des vers.

10 sorties seulement

David Etchecopar, petit-fils du regretté barde Attuli, campe ce rôle avec conviction.

Mattin Agor a quitté sa xirula (flûte souletine) pour devenir bohame jaun, chef des Bohémiens.

Daniel Lagune sera le Pitxu, le pitre de ces mascarades et Joanes Etcheverria jouera un Kabana, un chef des chaudronniers qui tient la route.

La générale de dimanche dernier, premier véritable filage, a permis de régler les derniers détails. Et dimanche, les acteurs joueront la première dans leur propre commune dès potron-minet ou presque. Car les mascarades doivent franchir 13 barricades, d'où un départ à 9 heures du matin. L'après-midi, le spectacle reprendra à 15 h 30, sur la place du village. Et ensuite, la joyeuse bande ira de village en village, sans trop s'éparpiller pour autant.

« Nous n'allons pas dans tous les villages voisins car Barcus en a beaucoup. Nous avons préféré aller un peu dans chaque coin de Soule. Nous nous sommes limités à dix sorties sans compterla première et la dernière, que nous faisons à Barcus. Les mascarades sont physiquement éprouvantes,», précise le chef de file. Sans doute certains danseurs, très jeunes, demandent-ils encore à s'affirmer. Les mascarades sont ainsi faites pour le leur permettre.

Ces mascarades innovent beaucoup. Ici des hongreurs assez inattendus. (photo Marcel Bedaxagar )