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Malandain : un "Magifique" discrètement personnel

Egilea
Fréderic Pellound
Komunikabidea
Le journal du Pays Basque
Mota
Kritika
Data
2009/12/16

Une musique hétérogène

Thierry Malandain, qui aime se renouveler, a cette fois encore souhaité livrer un spectacle différent. Son choix de la partition a porté sur les trois suites orchestrales de Tchaikovski, pièces tirées des célèbres ballets du compositeur russe (Casse-Noisette, La Belle au bois dormant et Le Lac des cygnes), dont seule la première est de la main même du musicien, les deux autres ayant été réalisées après sa disparition par son éditeur.

Cette musique hétérogène, qui alterne moments courts et longs, provoque «un spectacle à sketches», du mot même du chorégraphe.

Quant au sujet, «il n'y en a pas véritablement», lâche d'abord le créateur, avant d'avouer «qu'en fait, il est secrètement autobiographique.» Le personnage incarné par Giuseppe Chiavaro, qui danse pour le Ballet Biarritz depuis 1994, peut ainsi être interprété comme étant Malandain lui-même, dans un décor unique composé essentiellement de miroirs, évoquant naturellement une salle de danse. L'autre danseur, de plus petite taille et plus jeune, «représente la part d'enfance du plus grand», selon le directeur du Ballet Biarritz.

A l'origine de ce ballet, il y a une commande de l'opéra-théâtre de L'Esplanade, à Saint-Etienne, où Malandain fut accueilli en résidence de 1991 à 1997, et où il créa de nombreux spectacles sur des musiques de Mozart, Prokofiev, Debussy ou encore Britten. A la production se sont joints le Teatro Victoria Eugenia de Donostia, le Grand Théâtre de Reims et le Centre Chorégraphique National d'Aquitaine en Pyrénées.

Subventions européennes

Le Ballet Biarritz bénéficie en outre de subventions de la communauté européenne, dans le cadre du programme Interreg, qui vise à soutenir la coopération transfrontalière entre les régions de France et d'Espagne. C'est dans ce cadre que la compagnie de Thierry Malandain et celle du Teatro Victoria Eugenia de Dosnostia collaborent aujourd'hui, dans l'optique d'un échange de compétences et de financements, mais aussi pour tenter de rallier un large public à la danse.

Il n'en faut pas moins pour financer les besoins d'une troupe qui ne comporte pas moins de seize danseurs.

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