Edukira salto egin | Salto egin nabigazioara

Tresna pertsonalak
Hemen zaude: Hasiera Hemeroteka Malandain triomphe avec « Roméo et Juliette »

Dokumentuaren akzioak

Malandain triomphe avec « Roméo et Juliette »

Egilea
Olivier Bonnefon et Céline Musseau
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2010/09/13

Cette fois ça y est. La 20e édition du Temps d'aimer est bien lancée. Avec ses polémiques à l'image des critiques parfois sévères qui ont accompagné « Tragic/Love » vendredi soir mais aussi « Entrelacs » de Lionel Hoche, samedi (lire par ailleurs). Ces discussions ouvertes sur le devenir de la formation des danseurs, comme hier après-midi à la Gare du Midi entre Thierry Malandain et Monique Barbaroux du Centre national de la danse. Et puis ces moments de grâce et de complicité, instants de bonheur salués par un public venu en grand nombre, foule attentive et passionnée.

Il fallait voir, par exemple hier matin, la multitude réunie autour de la gigabarre conduite par le maître de ballet Richard Coudray accompagné au piano par l'excellent Alberto Ribera. Face à la Grande Plage, des danseurs et danseuses de 5 à 70 ans, des professionnels et des petits rats, des amateurs sans complexe et de futures étoiles. Les promeneurs se régalent. Les programmateurs de danse venus du monde entier (USA, Allemagne, Italie, Espagne) s'étonnent. Ils n'ont jamais vu une telle communion autour de la danse.

Sur le coup de midi, plus de 1 000 personnes se rassemblent devant le casino et jusque sur la colline aux hortensias afin de suivre le spectacle des amateurs de l'UPPA. Des étudiants venus de toute la France passionnés de danse, qui ont préparé après leurs cours, des chorégraphies de Thierry Malandain.

Travail d'orfèvre

Thierry Malandain qui est partout et dans tous les cœurs depuis son véritable triomphe de samedi soir (près de dix minutes d'applaudissements, de rappels). La Gare du Midi a chaviré pour son « Roméo et Juliette ». Des spectateurs essuient même des larmes, furtivement. Véritable travail d'orfèvre, ce ballet marque une étape dans le parcours de Ballet Biarritz et de son chorégraphe généreux, lumineux, pudique qui sait raconter des histoires et faire vibrer la corde sensible avec le mouvement des corps. Quelle bonne idée d'avoir opté pour le « Roméo et Juliette » de Berlioz plutôt que celui de Prokofiev. Ce qui est un requiem est aussi une renaissance, une élévation, une entrée par les portes du paradis. Le « Roméo et Juliette » de Thierry Malandain accompagne le couple dans la mort, mais surtout dans sa joie de vivre et dans sa renaissance. Neuf Roméo et neuf Juliette sur scène (autre bonne idée) une multiplication qui ne noie pas le couple, au contraire. Le talent de Malandain réside dans cette capacité à rester dans l'intime tout en étant collectif, à décupler les émotions sans les disperser. La scénographie est épurée, sans fioritures, avec les couples qui évoluent sur ou autour de grandes caisses métallisées, comme sur un quai, plutôt dépouillés, prêts à partir, vers un ailleurs que l'on souhaiterait meilleur. La partition de Berlioz est romantique à souhait mais invite cependant à une danse plutôt joyeuse, et la scène finale respire cette joie. Les amants malheureux ont enfin droit à leur place au paradis. Toute la troupe brille mais Silvia Magalhaes et Giuseppe Chiavaro sont au sommet de leur art. Quant à Véronique Aniorte et Mikel Irurzun del Castillo, ils n'ont pas loupé leur sortie !

 Neuf Roméo et neuf Juliette sur scène ont assuré un triomphe à Ballet Biarritz.  photo jean-daniel chopin

Neuf Roméo et neuf Juliette sur scène ont assuré un triomphe à Ballet Biarritz. photo jean-daniel chopin

Dokumentuaren akzioak