Licq-Atherey : la suite de Baküna pourrait être une master-class de danse

Le travail réalisé autour de la danse et le succès de Baküna Show pourraient aussi servir de point de départ d'une démarche plus pédagogique. "La danse souletine est au coeur de manifestations rituelles comme les mascarades et les pastorales et dans les villages d'anciens danseurs animent des écoles de danse, note Jean-Dominique Espil. Or Baküna Show a mis en évidence qu'elle est une discipline à part entière qui intègre des paramètres techniques, physiques, psychologiques et pédagogiques. On peut alors se poser la question, s'il est nécessaire ou non, de coordonner les écoles de danse et de doter la Soule d'un échelon supplémentaire".

Cette initiative prendrait la forme d'une "master-class" et d'une option danse traditionnelle facultative au bac. Jean-Dominique Espil a rencontré les directeurs des lycées souletins qui sont très favorables à ce projet.

La Kompany Beritza n'a pas légitimité pour porter le projet mais elle pourrait aider à son développement, abriter des "référents encadrants" et assurer la production et la diffusion de spectacles qui verraient le jour. Elle espère que ces projets animés par Johañe Etchebest seront lancés dès la prochaine rentrée scolaire. L'année 2014 ayant été entièrement consacrée à la préparation du spectacle et aux premières représentations, le bilan de l'exercice se confond à celui de Baküna Show. "Cela a été une très riche aventure humaine et collective, parfois difficile mais pleine d'enseignements" a relevé Jean-Dominique Espil. Elle a montré les limites de l'autogestion.

La quête de sens a révélé des tentations de facilité, le talent a été mis à l'épreuve de la rigueur et de la durée, et les danseurs ont découvert une dimension physique habituellement réservée aux professionnels. "Mais elle a été surtout une conjonction de talents au service de la danse et du groupe" a conclu retenu le président de la Kompany Beritza.

(1) 3 à Mauléon, 2 à Saint-Palais, et 1 à Hasparren, Anglet, Saint-Sébastien et Ustaritz.

► Baküna show en chiffres

25 acteurs plus des intervenants artistiques. 3 800 heures de travail en 15 mois. 30 000 kilomètres de déplacements non indemnisés.

9 représentations. 7 500 spectateurs en tout.

Budget 66 000 €. Mécénat : 29 entreprises à 450 € de moyenne et 100 particuliers à 60 € de moyenne. Résultat consolidé 16 000 €.

La troupe pourrait être encore amenée à donner une ou deux représentations. (archives jean-louis belhartz)