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Libertimendua fait irruption à Saint-Palais

Egilea
A.C.
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2009/02/25

Pour Mattin Irigoyen, le metteur en scène, il s'agit de «se réapproprier la représentation du monde par des clefs culturelles et des valeurs actuelles». Plus qu'une reprise de la tradition, c'est une réinterprétation. Libertimendua est un grand spectacle de rue qui réunit trois modes d'expression populaires : le théâtre, la danse et l'improvisation des bertsolaris. C'est une forme ancienne de carnaval revisité dans un scénario contemporain pour aborder en euskara des questions d'actualité et du quotidien.

Le projet est à l'initiative de la troupe de théâtre Kitizkazank, une équipe de «Bolant» d'un côté, formés d'une vingtaine de danseurs du groupe Burgaintzi, et une autre de «Zirtzils» (va-nu-pieds). Chacun prépare depuis plusieurs mois ce qui sera sûrement un grand moment dans la vie culturelle du canton, tellement leur enthousiasme est grand.

Pour les connaisseurs de la cavalcade bas-navarraise, le spectacle sera familier. La cavalcade s'apparente au libertimendu mais en moins riche. En effet, elle a gardé intact le défilé des danseurs, mais a perdu en chemin tout ce qui fait le piment de la fête, les zirtzils. Il est vrai que jauna (le maître), anderea (son épouse), apeza (le curé) et des fois l'ours sont encore présents, comme des fossiles dévoilant les traces d'une vie antérieure.

L'hiver et le chaos

D'après les conclusions publiées récemment sur le sujet par Antton Luku, spécialiste de la question, les zirtzils représentent la nuit, l'hiver, le chaos, la parole libérée et sans contrainte, alors que les danseurs sont les dépositaires du printemps, du soleil qui va prendre le dessus, de l'ordre, la discipline, du travail bien fait... Entre les deux, le bertsolari, est à la fois improvisateur et à la fois métrique et figure imposée, un genre de synthèse de la nuit et du jour, des zirtzils et des danseurs. S'il est vrai que la province voisine, la Soule, a su reproduire intact jusqu'à nos jours la mascarade, qui elle aussi présente ces deux caractéristiques, force est de constater qu'en Basse-Navarre seule la cavalcade, a subsisté. Déjà remis à l'ordre du jour depuis quelques années à Garazi, c'est au tour d'Amikuze de reprendre le flambeau, et faire donc revivre l'esprit, au-delà de la lettre, de ce carnaval populaire.

Le sujet choisi, c'est le parapluie. Ils n'ont pas choisi leur sujet au hasard : «Paisola idek !» (Ouvrez vos parapluies !). Vous reconnaîtrez là un clin d'oeil à une année entière de pluie que ces dernières semaines n'ont pas démenti, mais également une allusion pas du tout voilée «à la saucée de mauvaises nouvelles qui nous tombe dessus, crise économique oblige»... Seule et unique représentation. A 10 heures, la cavalcade s'ébranlera du parking de la piscine, passera le pont de la Bidouze, fera le tour du centre de Saint Palais par le sens unique, et s'arrêtera à 11 heures sur l'esplanade du marché baptisée maintenant esplanade d'Amikuze. Si intempéries, la représentation est maintenue à la même heure sous l'auvent du marché.

A ce moment-là, une jolie troupe défilera de manière désordonnée, un défilé successivement commenté par quatre jeunes bertsolaris des cantons alentours. A l'issue, tout le monde sera invité à danser les mutxiko et autres jauzi du genre.

L'ensemble des personnes présentes est ensuite invité au repas qui sera servi pour l'occasion par l'ikastola d'Amikuze à Airetik (adultes : 12 euros ; enfants : 5euros). Afin d'en faciliter l'organisation, il vous est demandé de vous inscrire au 05.59.65.76.15 ou au 06.81.51.96.83).

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