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Opéra de Paris : une étoile nostalgique à Biarritz

Egilea
Emmanuel Planes
Komunikabidea
Sud-Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2011/10/28
Lotura
Sud-Ouest

A Biarritz, elle n'est pas dépaysée. C'est là qu'Aurélie Dupont a passé toutes ses vacances d'enfant et d'adolescente jusqu'à l'âge de 20 ans. « Mon arrière-grand-mère, raconte-t-elle, possédait une villa dans le quartier Saint-Charles. » La villa a été vendue mais sa famille a conservé un appartement près de l'hôtel du Palais où elle était accueillie mercredi soir avec les autres étoiles du ballet de l'Opéra national de Paris qui vient donner trois représentations à la Gare du Midi, ce soir et samedi. Pour sa part, elle dansera cinq petites minutes dans « Suite en blanc ». Ce sera une étoile filante.

À travers les vitres du palace, Aurélie Dupont cherchait en vain, le long de la Grande Plage, les petits bateaux qui avaient enchanté son enfance. De ces vacances biarrotes elle a gardé un souvenir émerveillé, nostalgique, mais elle ne revient pas souvent dans la station balnéaire qu'elle trouve bien changée. La dernière fois, c'était en 1997, lors de la précédente étape, à Biarritz, de l'Opéra de Paris. Elle ignorait que « L'Espace d'un instant », le film de Cédric Klapish qui lui est entièrement dédié, avait été présenté lors du dernier Festival international de programmes audiovisuels, obtenant le Fipa d'or section musique.

Pas lassée

Le réalisateur l'a suivie durant trois ans. La danseuse aux yeux en amande et à la fine silhouette a trouvé le projet « flatteur ». « En général, c'est quand on est retraité ou décédé qu'on vous consacre un film. » Et elle est ravie du résultat. « Cédric a fait quelque chose à la fois naturel et esthétique. »

Même si les exercices quotidiens à la barre sont les mêmes depuis qu'elle a 10 ans, Aurélie Dupont ne se lasse pas de ce métier de danseuse. « Sinon, je ne pourrais le faire. Déjà, je ne danse pas toujours avec les mêmes partenaires. Et puis, au fil du temps, on danse différemment. Le travail est, à la fois, plus approfondi, et de plus en plus simple… »

La danseuse étoile prépare actuellement « Eugène Onéguine », qui sera présenté en décembre à l'opéra Garnier, et « Cendrillon », un ballet de Noureev, prévu à l'opéra Bastille pour les fêtes de Noël. Dans le domaine de la danse très contemporaine, elle répète « Roméo et Juliette » du chorégraphe allemand Sasha Walsz.

Entre deux étages

Danse classique ou contemporaine ? Aurélie Dupont reconnaît que les deux styles sont très différentes. « En danse classique on recherche la montée, l'élévation, et en danse contemporaine, c'est l'inverse : on est souvent plié au sol… Passant d'un genre à l'autre, j'ai parfois l'impression d'avoir le corps entre deux étages ! »

Aujourd'hui, la danseuse pense que « l'idéal, c'est d'être à fond dans un genre ». Elle, pour le moment, n'a pas choisi. Mais elle reconnaît que les personnages de tragédie interprétés en danse classique l'ont davantage « chamboulée » que ses rôles en danse contemporaine où l'absence de texte, souvent, la dérange. « Peut-être que je suis une danseuse plus classique que contemporaine. »

 Aurélie Dupont devant la Gare du Midi. Elle a retrouvé la ville de ses vacances d'enfant.  PHOTO O. B.

Aurélie Dupont devant la Gare du Midi. Elle a retrouvé la ville de ses vacances d'enfant. Photo O.B.

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