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Les vingt Temps d'aimer entrent dans la danse
Un danseur casqué et vêtu de cuir esquisse un mouvement, à cheval sur une Harley-Davidson. Détail singulier, il porte un tutu autour de la taille. C'est par cette image insolite, anticonformiste et non dénuée d'humour que l'équipe du Temps d'aimer la danse a choisi de s'afficher pour fêter ses 20 ans. Cette édition anniversaire sera l'occasion de saluer les artisans fondateurs de cet événement marqué depuis toujours par la « biodiversité chorégraphique » : l'actuel directeur artistique, Thierry Malandain, et surtout le président de Biarritz Culture, Jakes Abeberry.
Quand en 1991, ce dernier lance le Temps d'aimer, il caresse le rêve de voir Biarritz renouer avec les scintillantes heures où les plus grands noms de la danse faisaient escale au théâtre du Casino municipal, en particulier le marquis de Cuevas et son merveilleux corps de ballet. C'est d'ailleurs Boris Trailine, ex-étoile de ce ballet, devenu programmateur, et Paul Barrière, alors patron du Casino municipal, qui permirent au festival de prendre son envol.
Deux décennies plus tard, Biarritz est redevenue une ville qui danse. Elle dispose de son centre chorégraphique national, d'écoles talentueuses, accueille des stages et concours internationaux et son Temps d'aimer.
Éclectisme et singularitéLe chorégraphe, qui a succédé il y a deux ans à Filgi Claverie, définit en trois mots l'esprit du festival : éclectisme, qualité et singularité. « Pour fêter les 20 ans, nous serons fidèles à ces valeurs en recevant ceux qui ont marqué l'histoire : Victor Ullate et son Ballet d'Espagne présents dès la première édition ; Lionel Hoche, accueilli la première fois alors qu'il venait de quitter l'Opéra de Paris, et qui aujourd'hui signe des pièces pour les vénérables institutions européennes. ; Damien Munoz, chorégraphe contemporain basque soutenu depuis le début par le festival ; Marie-Geneviève Massé et sa danse baroque qui incarne l'ouverture à toutes les danses. »
À l'écoute de la création contemporaine, le Ballet de Lorraine ouvrira le festival vendredi 10 septembre sur la plage du Port Vieux avec « Tragic Love », chorégraphie signée Stephen Petronio. Une soirée d'ouverture gratuite, comme un cadeau aux amoureux de la danse. Pour remercier également le public de sa fidélité, les places seront toutes à 20 euros au maximum cette année.
Au rang des artistes de renom que l'on pourra également voir à Biarritz du 10 au 19 septembre, citons encore Kader Belarbi, Kirsten Debrock, les compagnies Nacera Belaza, Maryse Delente, Yvann Alexandre, Spellbound (Italie), La Intruza (Pays basque), Trisha Brown (États-Unis) et trois spectacles extraordinaires, féeriques : « Système Castafiore » de Stand Alone Zone et « Afterlight » de Russell Maliphant Company (Grande-Bretagne). Sans oublier la dernière création très attendue du Malandain Ballet Biarritz, « Roméo et Juliette ».
www.letempsdaimer.com
« Tragic Love », du Ballet de Lorraine, ouvrira le festival. photo DR
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