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Les mascarades se féminisent
Elles arrivent toujours après le solstice d'hiver et en période de carnaval. Mais si les dernières mascarades avaient plutôt tendance à se lancer vers le début de mois de février, celles de cette année ont préféré respecter la tradition. Ce seront bien des mascarades d'hiver : « On aurait sans doute eu besoin d'un mois de plus de répétition, mais c'est la saison et il faut y aller », lance Battitta Berrogain, l'un des protagonistes de ces mascarades avec Alain Guimon.
« Nous nous sommes réunis en septembre, poursuit-il. Nous avons regardé le petit film des mascarades d'Aussurucq et écouté une conférence sur les mascarades qui avait eu lieu à Barcus et nous avons commencé les premières répétitions à la mi-octobre. »
Groupe de neuf danseurs
Le filage en costumes, qui a eu lieu dimanche dernier, a permis de constater que ces mascarades, tout en perpétuant la tradition, n'ont pas hésité à apporter quelques nouveautés. « Ce ne sont pas forcément de grandes innovations, tempère Battitta Berrogain. Mais nous avons remplacé les Xorrotx ou rémouleurs par des bergères et nous avons fait un petit scénario autour d'elles. Mais ça reste très simple », insiste-t-il. « Nous voulions mettre en scène un métier qui existe depuis la nuit des temps et qui perdure », ajoute Maider Héguiaphal, bergère et pilier de ces mascarades.
L'omniprésence des femmes en général frappe également le regard. Ainsi, tous les bohémiens, personnages centraux de toute mascarade qui se respecte, sont interprétés par de jeunes filles.
« Il se trouve qu'à Hoquy (hameau bascophone de Chéraute), il y a bien plus de filles que de garçons », explique le meneur. Ce n'était pas du tout une volonté de féminiser les mascarades, mais c'est tout aussi bien ainsi », pense-t-il.
Le groupe de neuf danseurs est également essentiellement féminin, avec 7 filles pour deux garçons. Que les puristes se rassurent : les vrais Noirs de ce monde manichéen des mascarades existent aussi : avec leurs grands chapeaux à cornes, les chaudronniers, leur maître Kabana et leur pitre Pitxu restent dans la tradition la plus ancienne. Avec toutefois un lien avec l'actualité brûlante comme à l'accoutumée. Peut-être dans l'esprit Charlie cette année ?
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