Les Maimorables laissent place à la danse

Un partenariat de prestige, dont tout le monde se réjouit, qui donne le ton de la programmation. Cette année, les Maimorables seront celles de la danse ou ne seront pas. Une Dernière Chanson, déjà présentée à Reims, sonne comme une “rédemption” pour la troupe biarrote qui n’a pas traîné ses chaussons depuis bien longtemps de ce côté-ci de l’Adour. Thierry Malandain lui-même “n’ose pas compter les années”. Oubliée la Gare du Midi, la troupe Malandain dansera au quartier de Sainte-Croix. Changement de décor, mais aussi de tarif puisque profiter gratuitement de la dernière création de Thierry Malandain est un luxe rare. Tandis que le ballet biarrot assurera la clôture de ces rendez-vous du mois de mai, la compagnie Tango Sumo fera, elle, le premier pas.

Danse, danse et danse

Troupe essentiellement constituée d’hommes, Tango Sumo sera la coqueluche de cette édition accueillant la quasi-intégralité de son répertoire. Avec trois pièces, les danseurs Julien Athonady, Rémy Vachet et Nicolas Mayet, et le musicien Pascal Cuff, passeront par les trois villes étapes. Pas de jaloux.

Dans un autre genre, Flamenco Se Escribe con Jota, selon Miguel Angel Berna, réunit deux danses, le flamenco et la jota, grâce à trois danseurs d’exception. En prélude à la partie chorégraphique, l’Atalante projettera le film Flamenco Flamenco de Carlos Saura. Pour finir sur la danse, les Maimorables accueilleront cette année de la danse traditionnelle basque avec le festival Ezpalak, marqué du sceau du “croisement”. Autrement dit, partir des éléments chorégraphiques de la danse basque pour éclairer d’autres danses du monde. Cette année, le thème commun sera celui des danses évoluant autour de mâts colorés, bien connues en Pays Basque, mais un peu moins en Italie et dans les îles Canaries.

Côté musique, maintenant, trois styles ont été mis en avant. Musique cubaine avec la Mecanica Loca, qui est actuellement en résidence à Boucau ; jazz avec le Duke Orchestra qui, comme le laisse deviner son nom, reprend avec passion le répertoire du grand Duke Ellington ; traditionnelle avec l’Orchestre régional côte basque, qui s’attaque aux chants et musiques du monde.

Pour finir, le petit dernier de cette programmation sera le théâtre avec seulement deux propositions, celle de Nouara Naghouche et de ses femmes déracinées et celle du théâtre du Phare avec Oh Boy, pièce récompensée d’un Molière du spectacle jeune public en 2010.

Des ateliers et expositions sont par ailleurs mis en place, toujours dans cette idée très chère aux Maimorables : démocratiser la culture, autrement dit l’amener au plus près des publics qui n’y ont pas forcément accès en temps normal. L’intégralité de la programmation se trouve sur le site www.lesmaimorables.com.