Les buhameak prêts à ouvrir le bal de la mascarade souletine à Camou-Cihigue

Entre vestiges symboliques et danses merveilleuses, les jeunes de Camou-Cihigue travaillent derechef, chacun y allant de sa fonction. “Après deux, trois répétitions initiales, les rôles ont rapidement été attribués. Ceux qui maîtrisent le mieux le basque ont les rôles les plus importants”, explique Mathieu Tauzin, l’un des porteurs de la dynamique au sein de son village. À noter donc parmi les participants : Michel Garicoix en Pitxu, Justine Aguer et Maider Larrory en duo de xorrotx, Mathieu Tauzin en Kabana, Benoît Tauzin en Buhame Jaun, Jean-Marie Aguer-Bagaia et Gillen Etchebest en kerestu, pour ne citer qu’eux.

Implication totale

Qui plus est, le Kabana se réjouit de la mobilisation opérée, à savoir 35 jeunes : “Cela relève de l’exploit d’avoir réussi à impliquer autant de jeunes : il y a à peine une centaine d’habitants à Camou-Cihigue. Bien sûr, deux danseurs et un chanteur de Trois-Villes sont venus en renfort.” Danseurs bien entraînés et raffinés, des chanteurs aguerris, des jeunes vigoureux et querelleurs, ayant en outre compté sur l’appui de Jean-Pierre Errekalt et Jean-Louis Bidabe.

La première représentation de la mascarade souletine aura donc lieu le dimanche 10 février dans le village organisateur. Dès 10 heures, place aux barricades – symboliques –, que les jeunes doivent franchir en dansant et en chantant, en simulant des affrontements, afin de gagner le droit de boire et de manger. La bande colorée des “mascaradiers” enchaîne sur la place avec un après-midi de danses souletines, chants, auxquels viendra se greffer une agitation souvent porteuse de rire et de critique sociale.

Jusqu’au 5 mai prochain, la mascarade sera jouée dans 13 autres villages souletins, tous ancrés dans la tradition et l’esprit carnavalesque. La manifestation est d’ores et déjà programmée pour avoir lieu dans les villages de Licq, Roquiague, Tardets, Aussurucq, Barcus, Sauguis, Alos, Larrau, Ordiarp, Lacarry, Ossas, et Camou. Histoire de boucler la boucle… ou presque… En effet, une quatorzième date viendrait s’ajouter à la “tournée” à la fin du mois de mai, où les jeunes de Camou-Cihigue devraient assurer une représentation à Hondarribia, en Gipuzkoa, dans le cadre d’un festival dédié à la Soule et à ses traditions culturelles. La date restant toutefois à confirmer.