Le Temps d'Aimer s'ouvre dans un bruissement d'ailes

Atypique comme son chorégraphe Luc Petton, un drôle d'oiseau, ornithologue amateur et chorégraphe, qui a eu l'idée folle en 2000 de monter un spectacle de danse avec des oiseaux. Depuis 2004 ce rêve est devenu réalité avec le spectacle la confidence des oiseaux. D'abord de plein air, une version a été montée pour la scène, celle qui sera représentée ce soir.

Ici pas de narration c'est «un geste poétique» et s'il y a bien une trame c'est un spectacle en perpétuelle évolution. D'autant plus que l'oiseau peut venir ou pas, jouant sans cesse avec les deux piliers de la danse que sont le temps et l'espace.

On verra donc évoluer, avec les danseurs, pies, corneilles et autres étourneaux, oiseaux communs car «j'aime l'exotisme du très proche» confie Luc Petton. Un spectacle dans lequel l'oiseau n'est jamais bêtifié et où le danseur est humanisé.

Oiseaux non dressés

Des oiseaux qui «ne sont pas dressés mais avec lesquels on a appliqué la méthode de K. Lorenz dite de l'imprégnation» c'est-à-dire que danseurs et oiseleurs ont un contact avec l'oiseau dès sa sortie de l'oeuf. Méthode qui demande aussi une grande implication puisqu'il faut nourrir un à un des dizaines d'oiseaux.

Et les danseurs ? «Les danseurs ont beaucoup appris, ils savent s'effacer quant il le faut, ils ont bâti une vraie relation avec les oiseaux et dans le spectacle sont en symbiose avec eux».

Le spectacle qui va bientôt fêter sa 100e et est bien accueilli par le public et puis l'oiseau «est un symbole éternel et vivant qui nous touche quelque part même si je ne sais pas où...» et il a permis à certains «d'avoir un premier contact avec la danse».

Le chorégraphe tourne son regard vers l'océan et les mouettes et confie «mes prochains projets sont de faire un spectacle avec des oiseaux marins, des cormorans, et de monter Le lac des cygnes avec de vrais cygnes». Avec ces idées Le Guetteur n'est pas prêt de battre de l'aile.