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Le Temps daimer, grand spécialiste de la diversité
Le festival de danse affirme sa double personnalité de festival éclectique
La première difficulté vient "de ce nouveau format du festival" admet Filgi Claverie, directeur de la programmation du Temps daimer. Un format plus court et plus dense auquel doivent désormais se plier les habitués. Le second sujet qui anime les discussions, aux abords de la Gare du midi, concerne la programmation, qui naffirme pas, quinze ans après la création du festival, didentité affirmée pour le contemporain, le classique, la recherche, le moderne. Un festival de danse.Point barre. Doù des réflexions de dédain pour une "programmation de bourgeois de province" propre à remplir la Gare du midi à grand renfort de pointes et de tutus. À linverse, le spectateur en quête de paillettes est défrisé par des chorégraphies "trop cérébrales". Un grand écart quassume pourtant Filgi Claverie en élevant même cet éclectisme au rang de spécificité. Vendredi soir, sur le parvis de la Gare du Midi, le Shua group de New York accueillera le public du ballet néo-classique de lopéra de Nice avec des performances modernes. Tout un symbole qui illustre ce propos et fait dire à Filgi Claverie que le festival ne doit pas sadresser à des spécialistes. "Je continue à croire que le festival doit être éclectique" lance-t-il, en insistant sur le besoin de montrer des danses dans toute la palette de leurs diversités, pour "créer des ponts" entre elles et brasser le public. "Si le Temps daimer devait devenir un festival de danse contemporaine, je ne le ferais pas" assure-t-il. Une garantie somme toute réjouissante pour les amateurs de chassé-croisé, de mélanges et de rencontres, comme ce Marc Ribaud, chorégraphe du Ballet de lopéra de Nice qui se réjouissait hier matin des mouvements intimes du Shua group en quête de repérages devant la Gare du Midi, avant dy annoncer son spectacle vendredi soir.
Programme précieux
Pour Marc Ribaud, cet éclectisme dans la programmation est dautant plus précieux quil est rare dans les festivals de lhexagone. De même, il affirme un "ras-le-bol" des festivals "orientés dans la même direction". "À Biarritz, on a besoin de cette spécificité" clame-t-il en estimant que ce choix est justement "en phase avec les attentes du public", notamment le "public profane". Il faut dire que sa démarche artistique illustre également cette recherche de mixité, en prenant pour base une formation classique avec une approche moderne.Pour le reste, au public de Biarritz de jouer et de trouver dans cette offre son bonheur alors que le festival se densifie.Prendre le Temps daimer le dense en somme, et de vivre lévènement comme un vrai festival, "en train dacquérir cette personnalité pour la première fois" estime Filgi Claverie.
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