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Le temps d’aimer la danse à Biarritz, une ouverture qui détonne et donne le ton

Egilea
Carole Suhas
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2011/09/07
Lotura
Le Journal du Pays Basque
Pour une grande première en territoire français, Carte blanche présente Corps de Walk, la toute dernière création de Sharon Eyal, à la Gare du Midi de Biarritz, vendredi 9 septembre prochain à 21 heures. L’on a coutume de dire, dans le milieu artistique, qu’Israël est l’un des creusets de la danse contemporaine, en partie portée par la compagnie Batsheva, dont Sharon Eyal est la chorégraphe en titre. Ce qui ne l’empêche pas de se voir solliciter par de nombreuses compagnies, devinant en elle l’étoile montante de la danse contemporaine. Il est vrai que ses créations sont saluées par la critique de façon récurrente.

Ovni

Il faut dire que Sharon Eyal détonne. Elle n’hésite pas à mêler tous les styles et époques, pour finalement créer autrement. Bruno Heyndericks, directeur artistique de la compagnie norvégienne dit du “langage du mouvement” de Sharon Eyal qu’il est “unique, composé d’un melting-pot passionnant de techniques de danse qu’elle revisite et reforme afin de créer son propre style. Les gestes dramatiques postmodernes peuvent être instantanément suivis d’une impulsion quasi-robotique de break danse dans la partie supérieure du corps et d’un mouvement de ballet dans la partie inférieure”. Peut-être difficile à visualiser, mais une fois qu’on le voit, on ne doute plus de cette définition.

D’autant plus que, même si c’est un travail de ballet, “Sharon semble ne jamais perdre de vue les qualités de l’individu. Au contraire, ses ensembles semblent avoir comme but de renforcer les qualités de chaque danseur”, toujours selon le directeur artistique.

Le travail de Sharon Eyal et de Gai Bachar sur Corps de Walk repose sur celui de leur partenaire musical, Ori Lichtik. Pour cette nouvelle pièce, il mêle des fragments de Debussy aux sons électroniques d’Aphex Twin ou à ceux du groupe anglais de musique expérimentale industrielle Coil.

Les trois artistes avaient déjà travaillé ensemble sur la création Bill, pour la compagnie israélienne Batsheva. A eux trois, ils marquent de leur empreinte la danse contemporaine, lui donnant ainsi tout son sens. Le maître est mot est donc de mêler les genres, comme de mêler les corps. Et les corps sont là pour dire : “Nous dansons”. Sharon Eyal affectionne particulièrement les costumes, comme une seconde peau qui recouvrirait les danseurs. S’ils ne sont pas nus, tous les muscles de leur corps sont néanmoins des témoins de la force gracile.

Des formes émotionnelles

Tout est dans le nom de cette création : Corps de Walk. Sharon Eyal déclare elle-même “dans mes œuvres récentes j’ai utilisé un système de ‘marche’ [‘walk’]. Pour moi, la marche est la nouvelle danse. Marcher avec une combinaison de techniques crée un genre d’immeuble high-tech dans lequel je vois des cœurs en or qui battent, des formes émotionnelles”. Une ouverture de taille pour Le temps d’aimer la danse qui place la barre très haut. Et Sharon Eyal devrait se faire une place de plus en plus importante dans l’univers de la danse.

 Profitant de l’occasion, le journal fait savoir à ses lecteurs qu’il met à leur disposition des places, pour la soirée inaugurale, mais aussi pour toutes les représentations payantes. Pour en profiter, il suffit de composer le 05 59 46 02 50 sur son téléphone. L’appel n’est pas surtaxé.

 

Temps d’aimer la danse : en plein air, en salle, mais aussi au cinéma

Parce que la danse n’est pas seulement le fait des danseurs et des chorégraphes, le cinéma d’art et essai de Biarritz, Le Royal, met en avant, le temps du festival, une programmation consacrée à la danse. Qui commence dès demain, jeudi 8 septembre, avec la projection à 20h30 de Roméo et Juliette, documentaire sur la création d’un ballet par Thierry Malandain. Ce film de Caroline de Otero et de Catherine Guillaud dévoile les différentes étapes et collaborations de la création éponyme, de la naissance du processus de création avec ses danseurs en studio jusqu’à la première représentation à Vérone. A la suite de quoi Thierry Malandain assurera la présentation du festival.

En dehors de cette avant-première, Le Royal programme quatre autres films consacrés à la danse : le succès international de Darren Aronofsky Black Swan, qui revient sur les écrans pour l’occasion, Tango de Carlos Saura, Les chaussons rouges de Micheal Powell et Emeric Pressburger ou encore Pina, un autre revenant, film de Wim Wenders sur la vie de la chorégraphe Pina Bausch, disparue il y a deux ans de cela. C’est un film dansé, porté par l’ensemble du Tanztheater Wuppertal et l’art singulier de sa chorégraphe.

Ses images nous convient à un voyage au cœur d’une nouvelle dimension, d’abord sur la scène de ce légendaire ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs - cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d’attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.

Autre point fort, Les chaussons rouges, film de 1948 qui aura marqué le cinéma pour sa célèbre séquence de ballet de 17 minutes. L’œuvre reprend un classique des contes d’Andersen : un cordonnier diabolique conçoit une paire de chaussons rouges pour une jeune fille. D’emblée, ces souliers exercent un étrange pouvoir d’attraction sur elle et elle ne peut s’empêcher d’exécuter quelques pas de danse. Mais les chaussons, dotés d’une vie autonome et tyrannique, obligent bientôt la pauvre fille à danser jour et nuit, partout et par tous les temps, jusqu’à épuiser sa vitalité.

Les “séances Temps d’aimer” s’inscrivent dans l’ensemble de la programmation du cinéma Le Royal, consultable sur Internet grâce au site www.royal-biarritz.com.

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