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"Le plaisir de voir les nouvelles générations"

Josu Zabala, Maître des Ballets de Monte-Carlo

Komunikabidea
Le journal du Pays Basque
Mota
Elkarrizketa
Data
2008/04/08

Vous êtes maître de ballet de Monte-Carlo, comment en êtes-vous arrivé là ?

J’ai un parcours particulier. A mon époque, dans les années 80, il n’y avait pas beaucoup de garçons qui faisaient de la danse. Surtout en Pays Basque, il n’y avait pas du tout de danse. J’étais à l’université, je faisais des études de biologie. Quand j’étais petit, j’avais fait beaucoup de danse basque, toutes les danses. Ensuite j’ai commencé la danse classique parce que ma s¦ur aînée voulait être danseuse. C’était en 1974, j’avais 12 ans, j’ai commencé à prendre des cours de danse classique car c’était gratuit pour les garçons car il n’y en avait pas. Mes parents qui n’avaient pas de rapport avec la danse, ont eu l’ouverture d’esprit de me laisser faire de la danse. Quand ma s¦ur est partie à Londres, j’ai arrêté la danse, commencé l’aviron à Getxo et suivi mes études de biologie, mais quelque chose me manquait. J’ai recommencé à 19 ans et intégré la troupe de Maurice Béjart.

 

La pratique de la danse traditionnelle vous a-t-elle apporté des bases dans votre apprentissage ?

Oui, car il ne faut pas oublier que les danses basques ont énormément enrichi la danse classique, "la batterie, les levés de jambes, les roulés". Je crois qu’un des rois de France avait envoyé des valets chercher des richesses dans les danses folkloriques. Donc il y a énormément de similitudes dans la danse des garçons. Je me rappelle de l’Aurresku, il y a énormément de pas que l’on retrouve dans la danse classique.

 

C’est un hasard si vous avez quitté le pays ou bien une nécessité pour votre carrière ?

A l’époque, c’était une nécessité absolue. Il n’y avait pas de Ballet en bonne et due forme. En plus, on sortait de 40 ans de dictature et donc de break culturel. A Lyon, j’ai travaillé avec beaucoup de chorégraphes contemporains de l’époque tout en continuant à faire mes pièces.

 

Ce retour à Biarritz, c’est un retour au pays pour passer votre savoir aux jeunes ?

C’est le plaisir de voir qu’il y a toute une nouvelle génération qui est ouverte et apte à recevoir toute la modernité actuelle comme les connaissances d’avant. C’est un concept très intéressant ces concepts de ballets juniors en soi. Ils sont très adaptés et très adaptables, c’est une qualité qui faut absolument posséder. C’est dans l’air du temps. C’est un moment très difficile dans une carrière d’entrer dans le monde professionnel. Les danseurs se font des contacts avec des gens d’horizons divers. Ils peuvent trouver une troupe qui leur correspond.

 

En tant que professionnels, cela peut vous permettre de repérer de nouvelles recrues ?

Oui cela peut nous permettre de conseiller quelqu’un. On peut aiguiller ou pister les danseurs qui viendraient grossir les rangs des ballets. Le milieu de la danse est un monde tout petit.

 

Durant la répétition, vous parliez français, anglais, italien, espagnol : le milieu de la danse est plurilingue?

L’anglais est une langue qui est très utilisée dans le milieu de la danse. Mais cela dépend des ballets que l’on intègre. J’ai oublié l’euskara mais je m’y remettrai un jour. La sincérité est la clé de l’art de la danse.

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