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Le Kursaal mélange les genres

La programmation du palais des festivals de Donostia fait dans l’écle ctique : du son pop-rock à la musique baroque.

A l’autre bout du fil, José Antonio Echenique plaisante : « Quand il fait beau, il y a moins de monde qui vient au spectacle ; mais quand il pleut, on remplit le Kursaal. Cet hiver, on n’a pas eu à se plaindre. » Le responsable de la programmation de la Fondation du Kursaal a le sourire malgré un contexte économique morose de l’autre côté de la Bidassoa, qui frappe particulièrement le secteur des arts et loisirs puisque la TVA est passée de 8 à 21 % sur les produits culturels. Le Kursaal, navire amiral de Saint-Sébastien, qui sera capitale européenne de la Culture en 2016, tient bon la barre dans cette tempête économique et affiche pour cela une programmation éclectique.
Egilea
Christophe Berliocchi
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Elkarrizketa
Data
2013/03/22
Lotura
Sud Ouest

« Sud Ouest ». Comment se traduit la fréquentation du Kursaal en période de crise ?

José Antonio Echenique. Nous sommes plutôt satisfaits puisque le taux d’occupation se situe entre 82 et 85 % contre 89-90 % avant la crise. Nous subissons certes une baisse, mais, malgré la hausse des taxes en Espagne, nos prix restent compétitifs et le public suit. Nous parvenons également à maintenir de bons résultats grâce aux qualités de la programmation et de la salle en général, de l’acoustique en particulier.

Comment se répartit la programmation entre musiques classique et populaire ?

La saison est découpée en deux périodes, d’abord la musique classique entre octobre et janvier, puis la musique populaire de février à juin. Il y a bien sûr des exceptions. La Fondation organise une trentaine de dates, réparties moitié, moitié au cours de l’année. Sans compter les productions privées. Et les concerts de rock.

Sans oublier la danse, vous programmez d’ailleurs Ballet Biarritz en juin.

Oui, nous présentons souvent Ballet Biarritz au Kursaal, la compagnie est très appréciée ici. Nous accueillerons d’ailleurs la dernière création de Thierry Malandain « Cendrillon » les 3 et 4 juin, avant sa présentation au Château de Versailles du 7 au 9 juin. Le 3 juin, à 16 heures, la séance sera d’ailleurs gratuite. Ce sera comme une dernière répétition. Ballet Biarritz est accompagné par l’orchestre symphonique d’Euskadi de Saint-Sébastien dirigé par Josep Caballé-Domenech.

Quels sont les autres temps forts de la programmation ?

Le guitariste Paco Ibañez livrera son récital le samedi 13 avril dans la grande salle, il chantera les poètes latino-américains dans l’auditorium (à 20 heures, places à 20 euros).

Dans un registre rock, les Navarrais de Berri Txarak joueront le samedi 20 avril pour la première fois dans la grande salle. Et Love of Lesbian, un groupe pop de Catalogne, no 1 en Espagne, se produira le 11 mai.

Le dimanche 19 mai, dans un tout autre registre, nous accueillerons « La Route de Gengis Khan », un grand spectacle d’Asie centrale de musiques du monde avec des musiciens venus de Mongolie, Chine et du Kazakhstan (concert à la salle de musique de chambre, à 19 heures, 15 euros).

Et au rayon musique classique ?

Il y avait quatre rendez-vous en mars, puis nous programmons l’Orchestre jeune de l’Union européenne le 15 avril avec « Montjuic », suites de danse catalane, concerto pour violon, Britten, « Daphnis et Chloé » de Ravel au programme. Le chef d’orchestre est Vladimir Ashkenazy, Daniel Hope est au violon.

L’autre temps fort classique au printemps, le lundi 20 mai de Pentecôte, c’est l’Orchestre national de Russie dirigé par Mikhail Pletnev avec Daniil Trifonov au piano qui présentera le concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski, les Saisons, de Glazounov et le prélude de « La Princesse lointaine » de Tcherepine. Les places sont plus chères pour la musique classique, elles vont de 11 euros à 60 euros. Nous avons un public important pour la musique classique, qui vient aussi de France, et apprécient l’acoustique merveilleuse de l’auditorium. Nous avons une vraie salle pour écouter la musique classique.

Vous programmez également des artistes locaux ?

Oui, par exemple le dimanche 9 juin, le chœur de musique baroque Conductus Ensemble, très connu à Saint-Sébastien, qui reprend Monteverdi.

Vous avez des obligations pour offrir un programme aussi varié ?

Oui, notre cahier des charges nous impose cette variété, du jazz au classique, du rock au baroque, il en faut pour tous les publics. La Fondation reçoit près de 40 % de fonds publics (de la ville, de la députation), il s’agit d’une manne importante dans un budget net en 2013 d’1,9 million d’euros.

Nos recettes s’établissent à quelque 600 000 euros, dont 30-35 % de recettes au guichet, et nous avons donc des subventions publiques mais aussi des partenariats privés. La hausse de la TVA sur les produits culturels - de 8 à 21 % - a été un coup très rude à encaisser, c’est même une vraie catastrophe pour la culture en Espagne. Malgré tout, nous restons optimistes et nous nous battons pour offrir au public du Kursaal la meilleure programmation à des prix compétitifs. C’est une bataille acharnée, de tous les instants…

Fondation Kursaal, centro Kursaal Elkargunea, zurriola Hiribidea, 1, Donostia tél. (00 34) 943 003 180. www.fundacionkursaal.com

Paco Ibañez (le 13 avril) et Ballet Biarritz (3-4 juin) seront deux des têtes d’affiche que propose le Kursaal avant cet été.

Paco Ibañez (le 13 avril) et Ballet Biarritz (3-4 juin) seront deux des têtes d’affiche que propose le Kursaal avant cet été. (photos afp et olivier houeix)

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