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Le Dantza Hirian sort la danse des salles de spectacle et investit l’arène urbaine
La seconde édition du Dantza Hirian rend hommage à l’art pour tous et propose une sélection de danses pour tous les goûts
Trente festivals en réseau
Dantza Hirian est associé au réseau international de festivals en paysages urbains CQD Ciudades que danzan (Villes qui dansent). Ce réseau comprend actuellement trente festivals européens et latino-américains. Et l’édition 2007 du festival gratuit qui nous intéresse ici, s’ouvrira sur le cycle vidéo de ces "villes qui dansent" qui présentera des reportages et documentaires sur les divers festivals indépendants que réunit le réseau. Le 12, 13 et 14 à Saint-Sébastien et du 17 au 22 septembre à Bayonne, ces vidéos illustreront les festivals Dies de Dansa de Barcelone, Lekuz Leku de Bibao, Trayectos de Saragosse et bien sûr Dantza Hirian.Les festivités débutent le vendredi 14 septembre à Saint-Sébastien, avec la compagnie donostiar d’Ertza Dantza Asier Zabaleta, qui se produira à 12h et 18h. Leur tableau Ez zurekin, ez zu gabe (Pas avec toi, pas sans toi) dépeint les hauts et les bas de n’importe quel couple, qui se retrouvera peut-être à plusieurs reprises dans le public. Cette même journée, Tribal Sarong, Café Mut et The Circle of Trust se mettront en scène sur le Boulevard et dans les centres commerciaux. Le lendemain, samedi, le festival se déplace à Irun. Les Bordelais Cyrielle Asciach et Joseph Lestrille partageront un Tête à tête sur la Plaza del Ensanche, alors que Tribal Sarong et Café Mut se donneront de nouveau en spectacle. Apsara, de Tribal Sarong, c’est "l’espérance de vie d’une fleur qui ne pourra jamais se détacher de ses racines", mais aussi l’histoire des souvenirs d’une jeune Cambodgienne, Yiphun Chiem qui a fui le génocide d’un pays tourmenté par la guerre. Le 21 septembre, Dantza Hirian passe la frontière et propose la performance espagnole de Cecilia Colacrai et de Jorge Albuerne, devant le fronton Gaztelu Zahar d’Hendaye, un mélange de danse, de théâtre et de cirque. Enfin, Bayonne clôture ce festival de rue avec le break dance de The Circle of Trust, l’adaptation de Haiku 4 par Matxalen Bilbao et une représentation gestuelle du réveil, de Eneko Alkaraz. Séance de rattrapage pour ceux qui n’auraient pas encore flâné devant le Tête à tête des Bordelais ou la Gira spectaculaire de la troupe barcelonaise.
Asier Zabaleta fait son trou
Asier Zabaleta est un Basque de 35 ans, chorégraphe et interprète. Cette semaine, il va faire danser la frontière. A Saint-Sébastien vendredi à l’occasion du Dantza Hirian, il est en couple avec Pilar Andrès et joue l’amour. "Il sait qu’il fait tout son possible pour que la situation change. Elle, croit toujours que ce n’est pas suffisant. Elle sait qu’elle fait tout son possible pour que la situation change. Lui n’en peut plus. Il a besoin d’elle. Elle a besoin de lui." Telle est la réflexion insolvable de Ez zurekin, ez zu gabe (pas avec toi, pas sans toi). Une histoire pauvre en couleur qui semble indélébile, commenterait le chanteur Da Silva. C’est le décor que va planter Asier Zabaleta dans les rues de Saint-Sébastien. Un tableau intemporel qui mérite de toucher les couples se risquant au jeu du miroir.
Samedi soir, le chorégraphe-interprète retrouve la solitude et ses craintes. "Je veux défier la peur. Cette peur qui ne disparaît jamais de ma vie et réapparaît toujours avec de nouveaux motifs et des forces renouvelées. Je veux la défier et lui dire que je n’ai pas peur d’elle." C’est l’ironie du Trou de l’Autruche, qui rejoint la scène du Temps d’aimer, à Biarritz, à 18h au Colisée.
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