Le compte à rebours du Temps d'Aimer

Parfois, il faut s'y prendre plusieurs années à l'avance pour faire coordonner les emplois des chorégraphes et de leurs compagnies notamment lorsqu'elles sont internationales. Le souhait de Filgi est «d'offrir un panorama mondial de la danse et notamment du Sud et ne pas rester euronombriliste. Alors que nous nous contentons de notre confort, ces gens-là ont des choses vitales à dire».

Puis «il faut imbriquer tout cela comme un puzzle afin d'arriver à deux ou trois spectacles par jour dont la grande majorité est gratuite». Politique qui permet de s'ouvrir à un nouveau public «petit à petit le festival se rajeunit, dans l'optique de donner un coup de frais au festival». C'est ainsi que des partenariats se sont créés avec le service jeunesse de Biarritz et l'Atabal qui accueille la scène hip-hop avec son battle.

Même si Filgi a du mal à conseiller un spectacle car «ils sont tous plus intéressants les uns que les autres», en ce qui le concerne, il est un moment exceptionnel à ne pas louper «le Balé Da Cidade de Sao Paulo qui aura lieu le premier dimanche et offre un nouveau langage chorégraphique que l'on pourrait qualifier de néoclassique. Mais aussi Inbal Pinto, la grande figure de la danse».

Dans cette danse de l'organisation, Filgi ne manque pas de souligner le travail de la trentaine de techniciens qui s'impliquent depuis de nombreuses années. Le directeur aime à écouter «ce qu'ils ont à dire. Ils sont aussi sensibles que les artistes eux-mêmes, la pertinence de leurs remarques nous est indispensable».

Le planning se resserre

9 h 30, à la salle café, les premières statistiques tombent et la tendance se confirme. Les ventes, dans cette période de crise économique, sont en augmentation par rapport à l'année dernière à J-3, «preuve que le public ne se contente pas de TF1 et qu'il reste un espace dans le cerveau indisponible à Coca-Cola» se rassure Filgi qui venait de préciser avec une grande satisfaction qu'entre 2005 et 2008, la fréquentation est passée d'environ 8 000 entrées à 9 500.

En un coup de vent du sud, l'émulsion prend, les cartons valsent, les programmes volent, les idées fusent, les voitures de prêt sont disponibles. 9 h 45, l'équipe au complet, le sourire aux lèvres déménage à la Gare du Midi le temps du festival.

Renseignements sur www.letempsdaimer.com. Locations : Accueil du festival et billetterie à la Gare du Midi, du 12 au 21 septembre de 11h à 17h30 et les soirs de spectacle, de 19h à 21h.

Exposition photos

Deux expositions concordent avec le Temps d'Aimer. La première Ballet Biarritz à travers la ville s'expose à divers points d'espace public : Gare du Midi et Théâtre du Casino Municipal et aux ronds point de la Milady, Foch, de l'Europe.

La seconde est le fruit du hasard et se passe au coeur de la semaine Danse avec la Mode des Galeries Lafayette. Caroline de Otero, y expose ses photos de l'année 2007 et projettera les photos du cru 2 008 dès le lendemain des spectacles.