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Le carnaval de Luz rêve du carnaval de Lanz...

Egilea
Pauline Pierri
Komunikabidea
SudOuest
Mota
Albistea
Data
2010/01/26

Les personnages du Carnaval luzien sont du cru : ils viennent du Labourd ou de la Navarre. Mais il n'existe pas de danse spécifique à la Cité des Corsaires qui pourtant maintient cette tradition avec panache.

C'est pour pallier à ce manque que le groupe « ethno folklore » de Begiraleak a planché sur le sujet. À partir de l'idée d'un personnage à trois têtes, « Hiriburu », évoquant le passé, le présent et l'avenir, une chorégraphie a été imaginée. Elle rassemble les pas de plusieurs provinces basques (hormis la Soule qui a des traditions très particulières), notamment le Labourd et la Navarre.

Une forte symbolique

Cette création est nourrie d'un important symbolisme : la tête d'en haut regarde l'avenir et entrevoit de loin toutes les difficultés à venir pour le maintien de l'euskara et de la culture basque avec toutes ses composantes, dont le carnaval, essence même des Hiruburu.

La tête intermédiaire représente l'expérience qui porte conseil et rapporte toutes les vicissitudes vécues par la basquitude. La troisième tête, celle du danseur, est celle du présent. « Ce triptyque représente l'ensemble du monde euskaldun, de son origine dans la grotte jusqu'à sa destinée finale. C'est la rivière qui coule de la montagne jusqu'à la mer, où se situent Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, villes mères des Hiruburu. Donibane ta Ziburu rime avec Hiruburu », résume Xabi Soubelet, le président de Begiraleak.

Cette danse est composée de sept parties : une valse d'entrée, Sarrera, un mutilikoak dansé en ronde, « Hiruburu », d'un ingurutxo « Behatza », d'un zortziko « Xubiltz », une autre valse, « Begiraleak », un chant pour accompagner « Huru huru » et elle se conclut avec « Biribilketa ».

La chanson est assez simple, pour que le public l'apprenne rapidement : « Donibane ta Ziburu, ihes egin denek seguru, Huru Huru gu gira Hiriburu, kasu jende ta inguru » (Saint-Jean et Ciboure, fuyez tous, Huru Huru nous sommes les Hiruburu, attention à vous). Xabi Soubelet, qui en a composé la musique et a participé avec Patxi Adurriaga à la composition de la danse, souhaite que le public se l'approprie. Dans un premier temps, elle sera interprétée par le groupe chant de l'association. Il espère aussi que cette danse trouvera sa notoriété comme le Carnaval de Lanz.

Le temps et les coups

Chacun des six danseurs (soit dix-huit têtes) représente une période précise. Le Lozia est l'heure, le Buhia est le jour, le Nerua est la semaine, le Lonezia le mois, le Donzibua l'année et le Nibarua le siècle. Ensemble, ils représentent la vie. Ils sont conduits par le Zibuloia, le chef de danse, qui n'a qu'une tête et est coiffé d'un béret bordé de dentelles. C'est lui qui porte les bâtons avec lesquels les danseurs menacent les gens.

Les costumes sont très colorés et ont également été imaginés en « piochant » dans les traditions des provinces basques. Ils ont été dessinés par Manu Arbide, Patxi Adurriaga et Xabi Soubelet, en collaboration avec Goizane Irigoyen, Mireille Petit-Tisney, Maru Arbide, Karrikiri et Begiraleak. Les parents des jeunes danseurs ce sont eux-mêmes mis à la couture.

Les têtes des danseurs, coiffés d'un chapeau et le visage couvert d'une voilette, tourneront durant la danse qui se déroule autour d'une corde, destinée à attraper les passants. Les jeunes hommes portent une veste de toile de jute, ornée de tissus très colorés, un foulard et, puisque c'est Carnaval, de longues jupes rouges qui tombent sur leurs chaussettes blanches mais laissent voir la sous-jupe également blanche.

Après quatre mois d'intenses préparatifs, tout sera prêt pour la première prestation, samedi 30 janvier à 11 heures devant chez Goio, au quartier Urdazuri. La semaine suivante, Begiraleak, qui a toujours été très présent au Carnaval, la redonnera lors de la nuit des sorcières, vendredi 5 février sur la place de Ciboure, vers 21 h 30.

Comme son nom l'indique, Hiriburu a trois têtes. (photo DR)
Comme son nom l'indique, Hiriburu a trois têtes. (photo DR)

 

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