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Le ballet de "sa majesté" entre en scène

Le dernier acte du Temps d’aimer se joue ce week-end avec les représentations du prestigieux English National Ballet

Komunikabidea
Le Journal
Mota
Albistea
Data
2004/09/17

Ce soir, les planches de la Gare du Midi grinceront en effet d’un son typiquement "British". Peu de place ici aux élans de modernité et de spontanéité, la tradition académique dans le choix des oeuvres et la chorégraphie présentés, sont de rigueur pour un ballet fondé en 1950 et dont l’expérience dans l’interprétation classique laisse bien des critiques "sans scrupules", ... sans inspiration. A Biarritz comme ailleurs, cette formation sous la houlette de Matz Skoog s’efforce de conjuguer large public et prestation de qualité : une certaine idée de la "démocratisation" du classicisme en danse.

"Un bonheur de revenir"

"Les spectacles proposés montrent l’étendu du répertoire de l’English National Ballet", expliquent Juanjo Rodriguez et Elisa Cellis, les deux basques de la formation anglaise. Originaires tout deux de Bilbao, ils suivirent des chemins en de nombreux points similaires pour finir par entrer dans la prestigieuse institution en 2000 avec laquelle ils peuvent aujourd’hui parcourir le monde, de scène en scène.

"C’est réellement un vrai bonheur de pouvoir revenir en Pays Basque" confient-ils volontiers, "rien qu’avec nos deux familles, la salle de spectacle sera remplie". Si l’humour est affiché avec sincérité, la réalité familiale est sûrement plus difficile à digérer, car en quatre ans de tournée, ils n’ont jamais pu faire apprécier leurs capacités artistiques respectifs à leurs proches.

Néanmoins tous deux garantissent au festivaliers une prestation à la hauteur de la renommée du ballet ainsi que des moments assez truculents comme cette oeuvre intitulée Side Show du chorégraphe Kenneth MacMilan, "très drôle et divertissant" : un duo touchant sur une musique de Stravinsky qui décrochera, à n’en pas douter, des sourires dans l’assistance.

Egalement au programme, les chorégraphes Fredéric Franklin pour Grand Pas Classique de Raymonda, Marius Petipa pour le Lac des cygnes, ou encore le jeune talent Christopher Hampson avec son Perpetuum Mobile.

Que "du lourds" donc dans un style qui cultive pourtant la légèreté. Un paradoxe que le Temps d’Aimer offre avec plaisir à son public en guise de clôture.

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