Le ballet de Malandain donne son premier Rendez-vous basque

Dans le milieu du spectacle, on appelle ça une générale. Et c'est du 11 au 13 novembre, à Biarritz.

Au menu de cette première édition : samedi 11 novembre, Nundik Nora la conférence dansée de la compagnie Maritzuli (partenaire de longue date du ballet) dévoilera les histoires de danses, de mascarades et ravivera la mémoire des maîtres à danser – 20 heures au Casino. Le lendemain, dimanche, elle envahira les rues de Biarritz à partir de 10 heures (au départ de l'église Saint-Martin).

A 18 heures, ce sera au tour de Bilaka de présenter deux chorégraphies : Negua, de Mathieu Vivier, et Zaharrak Berri de Gari Otamendi et Jon Maya – 18 heures au Casino. Le fil conducteur : une danse en perpétuel mouvement, une tradition en perpétuel renouvellement.

Une vitrine de la danse basque

"Nous voulions créer un 'moment-vitrine' pour mettre la lumière sur le travail porté par les compagnies locales, l'Institut culturel basque et la Fédération de danse basque", explique Yves Kordian, directeur délégué. Et ce, à Biarritz. Car, dans les cartons du Ballet, une idée germe : et si se développait un pôle danse traditionnelle square d'Ixelles ?

Des ateliers ont d'ailleurs débuté la semaine dernière, dans le cadre du rendez-vous basque, dans le studio d'Ixelles. D'autres sont prévus, à partager en famille – vendredi 11 et samedi 12 novembre, à partir de 11 heures – ou entre ados confirmés – les mêmes jours à 15 h30. Ils seront animés par les jeunes danseurs et chorégraphes de Bilaka – pour plus de renseignements, contacter directement le ballet (voir programme).

Car Thierry Malandain, reconduit en 2016 pour trois ans à la tête du CCN, est "spectateur" de cette discipline. "L'idée pour moi est d'accompagner celles et ceux, nombreux, qui sont dans cette démarche, pas de les singer." D'où l'organisation de ce premier rendez-vous, en plein coeur d'une cité balnéaire acquise à la danse mais dont la renommée internationale, et locale, s'assied davantage sur le classique et le contemporain.

Un rendez-vous à saisir

Ce sera au public et aux intervenants de s'emparer de la proposition du Ballet, bien loin d'en être à son premier coup d'essai en matière de soutien à la danse en Pays Basque. Entre autres actions, le premier centre chorégraphique transfrontalier d’Europe le Ballet T remporte un succès grandissant. C'est pourquoi les organisateurs envisagent déjà une deuxième édition du Rendez-vous basque biarrot, mêlant les compagnies du Nord et du Sud – et permettant peut-être de mieux communiquer sur ce partenariat avec la ville de Donostia, assez peu connu au Nord.

Le Rendez-vous Basque "ne [leur] appartient pas" expliquent d'une même voix les deux directeurs. Mais ils souhaitent contribuer à accompagner une danse "en voie de professionnalisation", et permettre à cette dynamique, en grande partie portée par des amateurs, de perdurer et se développer.

Au mois de mai 2017, Thierry Malandain présentera sa nouvelle création, Noé, au théâtre de Chaillot à Paris. Pour l'occasion, une après-midi sera consacrée à l'accueil et à la présentation d'artistes basques (dont Kukai Dantza et Beñat Achiarry). Et pas une once de folklore là-dedans, mais la réponse à une demande de journalistes et programmateurs curieux de découvrir la trame artistique du Pays Basque.

Si "le 'label' CCN peut ouvrir des portes", autant en faire profiter les artistes, concluent ceux qui se considèreront toujours comme "invités" au Pays Basque.