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Le « saltimbanque » Philippe Oyhamburu fait sa rentrée

Biarritz : à 90 ans, l'ancien danseur et chef de chœur remonte sur les planches

Egilea
Emmanuel Planes
Komunikabidea
Sud-Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2011/09/25
Lotura
Sud-Ouest
Danseurs ou choristes, ils étaient venus des trois provinces basques de France, de Guipuzcoa, de Biscaye, de Paris, de Bordeaux, de Toulouse et même de Géorgie, pour rendre hommage à « Poupou » et faire la fête avec lui.

Quelques-uns, parmi ces invités, étaient, comme lui, en 1942, élèves de Don Segundo de Olaeta, le maître de danse biscayen qui fit connaître en France les danses pratiquées de l'autre côté de la frontière : Lourdes, la fille d'Olaeta, et Jean Nesprias, danseur, chorégraphe et txistulari, qui figurait alors dans le groupe des juniors. Et particulièrement nombreux étaient les anciens des ballets et chœurs Etorki que Philippe Oyhamburu dirigea durant trente ans, de 1954 à 1984.

« Toute cette fidélité m'a fait plaisir », reconnaît le héros du jour. Il était ému, bien sûr, mais aussi un peu stressé par les préparatifs du week-end. Si bien qu'au moment de prononcer son discours, après avoir dirigé trois chœurs, il a été pris d'un malaise vagal ! C'est sa fille, Argia, qui a dû lire le discours en question. Fort heureusement, après une nuit réparatrice, il était en pleine forme le lendemain matin.

Trois propositions

Si l'on demande à Philippe Oyhamburu quel est son élixir de jouvence, le Biarrot répond aussitôt : « La natation, tous les jours, à la plage l'été et à la piscine l'hiver, et surtout avoir un but. Pour un intellectuel, c'est primordial. » Quand il a arrêté la direction de chœur, en 2008, Philippe Oyhamburu risquait de se trouver désœuvré, même si la lecture l'occupe beaucoup et s'il continue à suivre de près l'actualité, toujours anarchiste et abertzale, perpétuel indigné sensible au message de Stéphane Hessel, son aîné de quelques années. « À mon âge, quand on n'a pas de fonction sociale, on a l'impression d'être laissé de côté. »

Mais il a eu la chance d'avoir, aussitôt, trois propositions : une émission sur France Bleu Pays basque et deux nouveaux livres commandés par les éditions De Borée. L'un d'eux, « L'Euskara, la langue basque », est un précis de grammaire, de vocabulaire usuel, et contient aussi quelques histoires. L'autre, qui doit paraître ces jours-ci, est un recueil de « Dictons, sagesses et proverbes basques ».

En outre, dans quelques jours, le « saltimbanque » va remonter sur les planches. Sous le titre « Je me souviens », le chorégraphe Mizel Théret a conçu un spectacle insolite réunissant trois hommes qui ont marqué la danse basque : outre Philippe Oyhamburu, Jean Nesprias, 84 ans, et Koldo Zabala, 75 ans. « On bouge, on danse, séparément et ensemble, on chante et on parle », résume Philippe Oyhamburu. Un sacré pari. « Mizel a surtout voulu montrer que le corps peut encore faire des choses à n'importe quel âge. » (1) Le paradoxe, c'est que les trois hommes n'ont pas toujours été dans les meilleurs termes. « Nous nous sommes critiqués allègrement, reconnaît l'aîné du trio en éclatant de rire. Mais c'était un différend uniquement artistique. Et maintenant, nous sommes copains à la vie, à la mort. Sans rien se dire, on s'est tout pardonné… »

(1) « Je me souviens » sera présenté les jeudi 29, vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre, à 20 h 30, et dimanche 2 octobre à 16 h, au Colisée de Biarritz.

 Philippe Oyhamburu dans le bureau de sa maison de Biarritz.  PHOTO PATRICK BERNIÈRE

Philippe Oyhamburu dans le bureau de sa maison de Biarritz. Photo Patrick Bernière

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