Edukira salto egin | Salto egin nabigazioara

Tresna pertsonalak
Hemen zaude: Hasiera Hemeroteka La vie comme une machine à laver

Dokumentuaren akzioak

La vie comme une machine à laver

Victoria-Eugenia était le théâtre de toutes les réactions samedi dernier à Donostia. “Superbe, quelle performance scénique !” “Oh non, et puis la musique…”, “Wahou !”... les avis étaient plus que tranchés à la suite de la performance de la compagnie de danse Sol Pico et leur spectacle El Llac de les mosques (“Le Lac des mouches”). Et aucun des spectateurs ne sortait indemne de cette heure audacieuse aux côtés de la danseuse Sol Pico et de ses cinq acolytes, tantôt danseurs, tantôt musiciens.
Egilea
Cécile Vignau
Komunikabidea
Le Journal Du Pays Basque
Mota
Kritika
Data
2013/02/19
Lotura
Le Journal Du Pays Basque

Un décor épuré bien que surréaliste, laissant toute leur place à l’interprétation et à l’expression. Sur la scène se côtoient une machine à laver, un cactus, un fauteuil. Le cuir des musiciens se mêle à des tutus roses, le tout dans une ambiance de concert rock des années 1980, au son de métal comme d’un revival des B-52’s. Sol Pico se fait la maîtresse de cérémonie de ce concert, nous souhaitant un bon voyage avant de nous inviter à prendre un verre après le spectacle. Introduction, présentation des musiciens, solos, tous les ingrédients d’un concert de rock’n’roll participent du spectacle.

Un spectacle articulé donc au rythme d’un concert live, d’une catharsis collective, et sur fond de réflexion sur la vieillesse, sur le passage à la quarantaine. Un exercice de sincérité pour la danseuse Sol Pico, qui dégage une ingénuité couplée à une vitalité débordante. Tantôt cheveux longs et noirs, tantôt blonde aux cheveux courts, tantôt sans cheveux du tout, elle traverse les âges pour revisiter le conte de Charles Perrault et se confronter à la dure réalité du présent face à un miroir brisé : la bataille est perdue, elle n’est et ne sera plus la plus belle. Mais un constat qui n’entache en rien l’humour et l’audace, présents de A à Z, dans El Llac de les mosques.

Sol Pico se veut également mise sur un piédestal par son partenaire, son alter ego masculin, en la personne de Valentí Rocamora. Aux confins de la virilité comme de la sensibilité, le danseur vague d’un registre à un autre plein d’une même énergie séductrice.

Un spectacle qui s’achève sur un strip-tease inattendu de Sol Pico, l’allégorie du corps sacrifié à la danse. Le public et alors invité à reformuler ses émotions, ses questions, à inscrire son numéro de téléphone pour le guitariste, sur le corps “plâtré” d’une Sol immobile.

Traversée

C’est dans le cadre du programme “Eszena-T/Scène transfrontalière” mené conjointement par le théâtre Victoria-Eugenia et la scène nationale Bayonne-Sud aquitain que le public de Pays Basque Sud débarquait en bus samedi à Donostia. Un programme qui tend à l’effacement de l’effet frontière et multiplie les échanges et les propositions artistiques. Soit une cinquantaine de spectateurs à la découverte de la compagnie catalane Sol Pico, et d’El Llac de les mosques, qui recevait le prix Max des arts scéniques en 2010 pour la meilleure chorégraphie.

p012_ph02.jpg

Dokumentuaren akzioak