Edukira salto egin | Salto egin nabigazioara

Tresna pertsonalak
Hemen zaude: Hasiera Hemeroteka La tradition pour nourrir l’innovation

Dokumentuaren akzioak

La tradition pour nourrir l’innovation

Le festival Le temps d’aimer la danse ouvre ce soir avec "la nouvelle alchimie" de la compagnie de Ballet Aterballetto

Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2005/09/09

Cette expression qu’il a chorégraphié en s’inspirant des Noces de Stravinsky. Une vision personnelle qu’on dit violente, rituelle et design. Avec son accent italien, Mauro Bigonzetti parle d’un "apport très italien" du chef-d’¦uvre de Stravinsky, d’un ballet de noir et de blanc, qui oppose l’homme et la femme dans une bi-polarité conflictuelle. Il y a l’amour, bien sûr. Il y a le mariage aussi. Pour l’ouverture ce soir du festival Le temps d’aimer la danse, le Ballet Aterballetto fera le grand écart entre tradition et modernité et illustrera à lui seul la vitalité de la création d’Europe du sud, thème retenu cette année par le nouveau directeur du festival, Filgi Claverie.



Technique néoclassique et approche contemporaine. Tradition, comme celle du mariage dans Noces, ou celles des traditions chantées de Naples ou de Sicile dans Cantata qui sera présenté demain. Elle parle "d’émotion", de "passion" et "d’intention du mouvement". Légère comme une danseuse, Amandine Mano évoque aussi sa "chance" d’avoir rejoint les ballets Aterballetto. En quelques années, le directeur et chorégraphe Mauro Bigonzetti a fait de l’Aterballetto, la compagnie contemporaine italienne la plus universellement connue. Elle sera sur scène ce soir avec sans doute une émotion de plus que les 17 autres membres de la compagnie. L’émotion d’ouvrir un festival qu’elle connaît d’abord comme spectatrice assidue.



"C’est quand même chouette de réunir ces deux régions" se réjouit-elle. Bretonne d’origine, elle a suivi ses parents au Pays Basque. Pendant près de deux mois, elle a travaillé avec Pantxika Telleria à Biarritz et la Compagnie Elirale. Mais Amandine "s’épanouit" au sein de l’Aterballetto depuis cinq ans. Un épanouissement qui doit beaucoup, dit-elle, à la liberté qui entoure chaque danseur. A vingt-six ans, Amandine Mano se réjouit que son directeur et chorégraphe soit toujours en quête de "la personnalité et de la créativité de chaque danseur". Une approche qui permet de rester "toujours en recherche de nous même" sourit-elle, en évoquant cette "intention du mouvement" qui consiste, dans ces mots à "chercher l’idée avec laquelle on fait un mouvement". Mauro Bigonzetti, lui, parle de l’idée. Ce "problème du mariage", ce "contraste" en son sein. Révélé lors de la dernière Biennale de Lyon, le chorégraphe de l’Aterballetto combine tout son travail sur la tradition, avec une approche résolument contemporaine. Pour lui, la recherche et la tradition sont intimement liées. "S’il n’y a pas de tradition, il n’y a pas de recherche". Une manière d’appréhender les découvertes de ses recherches dans le passé. Mais pas question de parler de "photocopie", prévient-il, juste de produire "une alchimie différente".



Parmi les trois ¦uvres qu’il présentera, Cantata illustre sans doute le mieux ce propos. Les quatre chanteuses du groupe Assurd transmettent leur énergie aux danseuses, comme si cette musique du sud de l’Italie et des vieux quartiers de Naples devenait soudain électrique dans le corps des danseuses. Amour et violence comme thèmes récurrents de Mauro Bigonzetti. Des ingrédients forts sur des thèmes musicaux qui ne le sont pas moins.Stravinsky, qu’il a aussi adapté dans une autre création, Petrouchka.Mozart, qui lui sert de fil rouge, encore, pour produire une nouvelle alchimie dans sa dernière création à l’intitulé explicite de Wam, qu’il présentera demain à Biarritz pour la première fois.

Dokumentuaren akzioak