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La Quincena Musical sous l'égide de l'anniversaire du sculpteur Oteiza
Clin d'oeil à la sculpture, quatorze danseurs formeront une chaîne avec les Apôtres de pierre. «Quatorze est un nombre magique au pouvoir surnaturel. Les apôtres de Jorge Oteiza étaient quatorze et il l'expliquait en disant qu'il n'y avait pas de place pour plus. Le quatorzième apôtre serait la communion de tous les saints» explique le chorégraphe Urbeltz, ami intime du sculpteur.
D'après lui, Jorge Oteiza «homme de grande vitalité et de capacité créative» a laissé «une oeuvre merveilleuse et parfaitement intégrée à Arantzazu».
D'où l'intérêt de célébrer l'anniversaire de sa naissance en ce lieu cultuel d'importance et durant ce grand rassemblement classique qu'est la Quincena, avec la venue d'une pointure du chant lyrique : Barbara Hendricks. Cette virtuose de l'opéra sera le point d'orgue de l'hommage rendu au sculpteur.
La soprano, première artiste classique à permettre de télécharger son dernier album en fixant librement son prix sur internet en novembre 2007, interprétera Love Derwinger accompagnée des oeuvres pour piano de Copland, Mahler, Poulenc et Strauss. Un grand moment d'émotion qui aurait plu au sculpteur guipuzkoar.
Hommage qu'apprécieront d'autant plus tous les amateurs de son oeuvre qui reconnaîtront son âme à travers ces deux grands moments artistiques dans ce lieu tant empreint de sa personnalité si forte et particulièrement engagée.
Le sculpteur contemporain est né le 21 octobre 1908 à Orio dans la province de Guipuzkoa et décédé le 9 avril 2003 à Donosti. Mélange d'archaïsme et d'Avant-gardisme, il employait aussi bien la pierre que le fer. Le carré et la sphère sont pour Oteiza les figures basiques de sa réflexion sur la relation entre espace et volume. Il est l'auteur de nombreux textes et essais qui ont influencé les générations suivantes de sculpteurs basques parmi lesquels Nestor Basterretxea. De forte personnalité et polémique dans ses critiques, dirigées surtout contre l'hispanisation du pouvoir culturel institutionnel, son oeuvre se rapproche de l'art primitif dans le sens religieux et moral.
La soprano ravivera la mémoire de l'artiste en la cathédrale Arantzazu d'Oñati, temple de l'oeuvre du sculpteur
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