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La mémoire collective de l'éternel jeune homme

Egilea
Emmanuel Planes
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2009/02/26

L'an dernier, Philippe Oyhamburu a mis un terme à ses activités de chef de choeur. Définitivement ? Avec lui on ne sait jamais. Portant allègrement ses 87 piges, « Poupou » serait bien capable de repartir dans une nouvelle aventure et de donner une suite aux groupes Olaeta, Errepika, où il fut danseur et choriste, Oldarra, dont il fut le directeur artistique, aux ballets Etorki dont il fut le créateur et l'animateur, et enfin aux choeurs Oyhamburu, puis Etorburu.

En attendant, une fois cette décision prise, il ne pouvait rester inactif. « Ce fut quand même un choc », reconnaît-il. Alors il a choisi de « remplacer une passion par une autre », et d'écrire. En 1994, Philippe Oyhamburu avait publié, après plusieurs autres livres, « De Biarritz à Tbilissi en passant par Bogota. Chronique des années saltimbanques, 1942-1994 ». Il s'agissait de mémoires, ou plus exactement d'une chronique de mémoire collective tirée de cinquante années d'activités artistiques basques.

Mais elle s'arrêtait en 1994 et, depuis lors, quatorze années s'étaient écoulées. Des années marquées, elles aussi, par des activités musicales partagées et fortes. Et puis l'ancien chef de choeur a pensé que ceux et celles qui s'étaient joints, après 1994, à cette « sarabande épique », comme il dit, méritaient bien, eux aussi, de passer à la postérité.

D'où ce nouvel ouvrage qu'il est en train d'écrire, en s'inspirant de notes personnelles, de carnets de bord tenus régulièrement, et qui s'intitulera « De Tbilissi à Getaria en passant par New-York (1995-2008) ». Ces souvenirs seront, comme les précédents, abondamment illustrés de photographies en couleur: 256. Principales étapes : la Géorgie à nouveau (mais avec une tournée beaucoup mieux organisée que la précédente grâce à l'aide de la belle-fille de Chévarnadzé), New-York, la Toscane, Amsterdam, et l'église Notre-Dame-des-Champs, à Paris, qui fut le cadre de deux mémorables concerts en 2004 et 2006. On retrouvera dans ce deuxième volume les nouveaux compagnons du « saltimbanque » biarrot, ceux qui lui sont, contre vents et marées, restés fidèles, et ceux qui l'ont quitté en chemin.

Le livre racontera la vie artistique d'une compagnie, bien sûr (où, au fil des années, la danse retrouve sa place), une vie fraternelle (un concert est toujours suivi d'une troisième mi-temps qui n'engendre pas la mélancolie), et une forme de « tourisme intelligent ».

Extraite de ces quatorze années ,une anecdote particulièrement savoureuse lui vient-elle spontanément en mémoire ? Philippe Oyhamburu réfléchit. Et se rappelle. « Le voyage américain se termina par une tentative loufoque de chanter en plein air devant l'église Saint-Bartholomé en plein Broadway, Éric Lapeyre nous ayant assuré que c'était une tradition locale et que les gens sortant de la messe lâchaient leurs dollars généreusement... La décision fut prise la veille, lors de la bringue déchaînée, et le lendemain nous voici plus d'une vingtaine sur les marches du saint lieu, à chanter par un froid de canard. Non seulement les passants ne donnaient rien mais de surcroît ils ne s'arrêtaient même pas devant ce spectacle pourtant rare à Manhattan. Et le comble c'est qu'un seul New Yorkais, un clochard, nous écouta longuement et finit même par nous offrir 5 dollars ! Au point où nous en étions, nous les lui rendîmes magnanimement, non sans le remercier avec un zeste d'ironie... »

(1) La souscription est ouverte jusqu'au 15 mars avec un livre au prix de 32euros, au lieu de 39 euros. Le bon de commande est à adresser à Philippe Oyhamburu,  225 rue Ambroise-Paré, 64 200 Biarritz, avec la mention « Souscription livre ».

Phlippe Oyhamburu dans la bibliothèque de sa maison de Biarritz. (PHOTO PATRICK BERNIÈRE)
Phlippe Oyhamburu dans la bibliothèque de sa maison de Biarritz. (PHOTO PATRICK BERNIÈRE)

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