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La Mascarade souletine débute "les jours fous"
Depuis Aussurucq, la satyre sociale se répandra en soule jusquen avril
Entre carnaval et théâtre de rue, la mascarade Souletine imposera son genre jusquà la fin du mois davril à travers toute la province. Les souletins appellent "Zotal-egünak" ou "jours fous", la période du 26 décembre au 6 janvier. Pour les anciens, il sagissait de faire coïncider le calendrier lunaire et solaire. Mais les basques ont bâti leur calendrier sur des observations lunaires et lannée lunaire ne compte que 354 jours. Ce décalage de 12 jours sur le calendrier solaire permet de célébrer un grand nombre de rites. La mascarade sannonce ainsi, comme un grand jeu soumis à une règle librement consentie, ayant pour cadre la jeunesse dun village et pour protagoniste toute la population dun autre village. Les personnages de la fête se répartissent en deux mondes qui jouent une partition sur des registres aux antipodes lun de lautre, avec dune part, les danseurs virtuoses, aux costumes flamboyants qui reflètent la grâce personnifiée et lordre établi, au prix de long mois de répétitions. Associés à des corporations de métiers "nobles", écuyers, maréchal-ferrant, paysans, et aux notables accompagnés de leur dame, ils forment la mascarade rouge. De lautre côté, les acteurs sont hirsutes, sales, grossiers, bouffons, parfois violents, bohémiens, kauteak (chaudronniers), xorrotxak (rémouleurs), hongreurs, animent la mascarade noire. Les deux facettes de la société se côtoient lespace dune journée sur une même place. Cest aussi loccasion pour un village de pouvoir défier ses semblables. Tour à tour se mêlent les barricades, des danses, des saynètes, des discours clamés (en euskara). Demain matin, la mascarade débutera par les barricades. Autrefois constituées de véritables obstacles à franchir, elles sont aujourdhui simulées par des bouteilles à même la route, autour desquelles sagitent les danseurs. En tête du cortège, les danseurs de la mascarade rouge ouvriront le pas. Sauts, danses, chants lancés à pleins poumons et libations sont au menu de chaque barricade. Jusquau soir et la mise à mort de Pitxu, lapprenti chaudronnier, souffre-douleur victime dune énième échauffourée.
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