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La danse traditionnelle basqu

Egilea
Carole Suhas
Komunikabidea
Le journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2011/06/08
Lotura
Le journal du Pays Basque

Tradition vulnérable

De ce fait, la danse est le parfait révélateur d’une époque, de rapports humains, de relations sociales ou tout simplement de croyances. C’est pour cette raison que les danseurs d’Eraiki accordent tant d’importance à la sauvegarde de la danse folklorique. D’autant plus  que, ils en sont tristement conscients, la danse est une tradition aussi vulnérable que les autres. Pour y remédier, chaque spectacle est le résultat d’un long travail de recherche et de connaissance d’un patrimoine “immatériel”.

Pour cette création 2011, la troupe a distingué cinq cadres de travail comme autant de points de vue différents de la danse. Il y aura donc la danse représentative, basée sur le livre de Juan Ignacio d’Iztueta, recueil analytique de ce que pourraient être les danses de Gipuzkoa. S’y distinguent l’ezpata dantza (propriété exclusive de la province gipuzkoar, même si des versions particulières ont pu exister dans différentes localités du Pays Basque) et les doinu zahar.

Autre aspect, les danses sociales, telles que les ingurutxo de Navarre qui distinguent très clairement les statuts sociaux de tous leurs personnages (autorités, gens du village, fermiers), mais aussi celles des carnavals de Soule et de Labourd, qui reflètent davantage le rythme des saisons et les changements qui les accompagnent. Ces danses très colorées rappellent que “le sombre hiver laisse la place au printemps abondant et rayonnant”.

Rapport à la Terre Mère

Finalement, la danse rituelle, ou makil dantza, a elle aussi une place très importante dans le folklore basque. Eraiki l’explique : “Notre existence est due à la Terre Mère. Chaque année, les saisons renouvellent le cycle de vie, et pour que ce cycle ne s’arrête pas, nos ancêtres ont maintenu un lien fort avec la nature, à travers des rituels. Beaucoup de ces rituels sont à l’origine des danses de bâtons. Les coups entre compagnons, les coups au sol, l’image d’un groupe défini et ses mouvements exacts, les vêtements… nous envoient dans une société pleine de superstitions”. Avec ces différentes façons d’aborder la tradition, Eraiki va beaucoup plus loin que la seule prouesse technique. C’est un véritable retour sur l’histoire d’un pays, ses traditions, ses racines et ses figures. Accueillant les danseurs dès l’âge de cinq ans, le groupe mène un vaste travail sur le folklore et, à ce titre, a donné naissance au Festival folklorique international de la jeunesse de Bidassoa, pour permettre aux jeunes danseurs de s’exprimer, mais aussi pour mettre en avant les danses traditionnelles du monde entier, toutes révélatrices d’une culture qui ne doit pas mourir.

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