La danse en avant

La création de cette nouvelle entité est le résultat d'un constat fait au sein de l'Institut culturel basque du déclin de la pratique de la danse basque à haut niveau. Les raisons en sont diverses, départ des interprètes vers d'autres lieux de vie, lassitude, éparpillement au sein de nombreux groupes…

La création de Etorkizuna, c'est la volonté de donner à la danse traditionnelle les moyens d'avancer. Les quatre partenaires signataires de cette convention apporteront chacun une pierre à cet édifice avec des compétences complémentaires. « Un système d'échauffement spécifique des danseurs sera mis au point. Cela leur permettra de prendre conscience des origines diverses de la danse basque de façon à le mettre en exergue lors de création », explique Gaël, des ballets Malandain.

L'Institut culturel basque apporte son aide logistique et financière pour la création et la diffusion. La mairie d'Hiriburu accueille avec joie cette nouvelle entité impulsée par la compagnie Leinua. « Ce pôle de danse recevra notre soutien technique. Dans la nouvelle salle culturelle, la compagnie aura un local de référence », précise Nicole Guillemotonia. Peio Labeyrie, président d'Etorkizuna et danseur, affirme le choix « de fonctionner différemment, nous puiserons des danseurs au sein de toutes les compagnies d'Iparalde ».

Cette nouvelle compagnie reflète la volonté d'inscrire la danse et la musique basques dans une démarche artistique, ouverte aux danseurs, musiciens et chorégraphes, metteurs en scènes et compositeurs venant d'horizons différents. « C'est la création d'un laboratoire qui favorisera la régénération du patrimoine immatériel du Pays basque », conclut Pantxoa Etchegoin. Un projet par an devrait voir le jour, le premier spectacle, « Monsieur Ravel », présentera une chorégraphie sur la partition « Pavane pour une infante défunte », de Maurice Ravel, arrangée pour l'occasion.

Le partenariat est signé pour trois ans au terme duquel, si les spectacles convainquent l'industrie touristique, la compagnie espère passer les artistes d'un statut amateur et bénévole au versement d'une rémunération.

Nicole Guillemotonia, Thierry Malandain, Pantxoa Etchegoin, Peio Labeyrie lors de la signature. (Photo F. B. )