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La danse de rue a gagné ses quartiers de noblesse

Egilea
Olivier Bonnefon
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2010/09/18

Après le classicisme ou néoclassicisme le plus parfait, le flamenco new-school, les chorégraphies expérimentales et avant la danse postmoderne, Le Temps d'aimer s'offre une virée dans les cités.

Ce n'est pas la première fois que ce genre est invité au festival biarrot. Il y a deux ans, l'Atabal avait notamment accueilli un battle hip-hop.

Depuis quatre ans, l'association biarrote Hip hip hop (H3) profite de cette ouverture pour sortir au grand jour son vivier de talents, montrer comment cette danse née dans la rue s'est professionnalisée.

Le rendez-vous est prévu dimanche à partir de 17 heures sur le parvis du casino, face à l'océan dans le cadre des Scènes ouvertes. Il est préparé de longue date par Yoann Nesci, le chorégraphe et instructeur de l'association.

Créée en mars 1998, Hip hip hop fédère depuis cette date les amoureux de la culture hip hop sur le BAB. Née il y a un peu plus de trente ans dans les quartiers chauds du Bronx et de South-Central, cette dernière s'est depuis acclimatée en France.

La responsable de l'association, Esther Beriain dont la fille Lydia est présidente de H3 se souvient de débuts difficiles. « Biarritz ne se prêtait pas particulièrement à accueillir une association de danse hip hop, encore trop souvent assimilée a un mouvement dur et rebelle. Pourtant, il y avait une attente. Les jeunes d'ici comme d'ailleurs ont grandi avec cette culture, cette musique. »

Dès le début Hip hip hop a fédéré une multitude de jeunes, de milieux très différents et de moins jeunes (de 7 à 77 ans). « C'était enfin l'occasion pour les garçons notamment, parfois un peu timorés vis-à-vis de la danse, de se lâcher. Nous avons vu débarquer autant des fils de bonne famille que d'enfants de milieux plus populaires, tous captivés par cette danse très artistique et créative. »

Pour les néophytes, une explication s'impose. Le hip hop se décompose en deux familles. D'un côté, une danse très chorégraphiée, pratiquée débout. Elle se décompose en plusieurs styles différents comme le locking, le popping, la new style, le crump, la house, la hype, le boogaloo. Ensuite, on troupe le hip hop acrobatique ou break, pratiqué au sol.

« En s'implantant à Biarritz, ville de la danse, nous savions que nous devions mettre la barre très haut, afin d'être reconnus. Voilà pourquoi on a toujours cherché à s'attacher les services de bons pédagogues et professeurs. Mais pour avoir les meilleurs, il faut faire des efforts. Heureusement, la ville a bien aidé l'asso. »

Hip hip hop est désormais très sollicité. Quant à ses danseurs, certains ont dépassé le cadre hip hop pour s'engager en danse classique, contemporaine ou modern'jazz.

L'association a fait sa rentrée cette semaine dans l'école maternelle Duruy (136, avenue Kennedy), lieu de rendez-vous en attendant un jour, de partager un studio sur La Négresse ou Kléber. Les danseurs se retrouvent également le samedi après-midi dans le grand studio de l'USB, une salle équipée de barres et surtout de miroirs.

Esther Beriain fait partie du conseil d'administration de Biarritz Culture, siège au conseil des quartiers. Implanté l'année de l'ouverture du CCN Ballet Biarritz de Thierry Malandain, le hip hop est enfin reconnu.

 Thomas, Esther et Malvina, figures de Hip hip hop.  photo O. B.

Thomas, Esther et Malvina, figures de Hip hip hop. photo O. B.

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