La danse comme prétexte pour engager le dialogue

La première chorégraphie du maître hip-hop, Être et Renaître va dans ce sens. «Dans cette pièce, on part du principe que la société est ce qu'elle est et on cherche comment faire abstraction de ces codes pour s'y adapter».

L'exigence physique et artistique de la discipline fait que la danse elle-même est soumise à des codes. Fidèle à ses convictions, Babacar applique son envie de liberté par la création. «Nous ne sommes pas dans le carcan des codes musicaux, chorégraphiques ou vestimentaires du hip -hop. Cela reste du hip-hop dans le sens où l'on retrouve la gestuelle et la sensibilité du genre.»

Véritable humaniste inspiré par la Vie, Babacar cherche aussi à transmettre «à mes frères et à mes soeurs» tant par la création que par les ateliers. «En ouvrant le dialogue, chacun peut affirmer son identité et prendre la parole».

Aujourd'hui, Babacar Cissé semble épanoui dans sa pratique artistique «même si ce n'est pas tout le temps facile».

Seule une version courte d'Être et Renaître a été présentée au concours Beaumarchais (région parisienne) dont elle a obtenu le premier prix. La version longue sera présentée pour la première fois à Biarritz, ce soir à 19h00 au Colisée dans le cadre du festival Le Temps d'Aimer.