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La danse basque à l'honneur
Le film réussit la performance de nous raconter une histoire avec la seule danse comme fil conducteur, pas un seul mot n’étant proféré pendant les 98 minutes que dure le film. Bien sûr, il s’agit d’une narrativité un peu lâche qui permet au spectateur de laisser libre cours à son imagination, mais le récit s’inspire des fondamentaux de l’humanité, ainsi que l’affirme Telmo Esnal Illarramendi, à la fois danseur et réalisateur : « En utilisant la danse basque, nous avons raconté un récit cyclique, hors du temps, qui peut être l’histoire de n’importe quel peuple. Une histoire proche de la vie, de la nature, de l’ensemencement et de la récolte. Pour ce faire, nous utilisons la symbolique qui se cache derrière chaque danse: les “danses en chaîne”, “danse des épées”, des danses nécessitant des ceintures traditionnelles ou encore des boucliers. Les danses sont des symboles mouvants, et chacune renferme un sens. Ces symboliques sont très semblables à travers l’Europe, et même en Asie; c’est un récit universel, à même d’être compris partout dans le monde ».
Sur fond de paysages sublimes, remarquablement mis en valeur par Javier Agirre Erauso à la direction de la photographie, Dantza nous fait entrer dans un monde de terres arides où la danse basque prend ses racines. Surgissent alors, comme autant de petites tribus, toutes sortes de danses, de la plus archaïque, comme sortie tout droit des cavernes de nos ancêtres du néolithique, à la plus citadine, témoignant de la vitalité de la culture basque.
« Dantza est construit en trois niveaux, nous révèle Telmo Esnal Illarramendi. Tout d’abord, nous avons considéré les 40 ans de travail, par le chorégraphe et folkloriste Juan Antonio Urbeltz, sur lesquelles nous avons basé la structure et la symbolique du film. Ensuite, le sculpteur Koldobika Jauregi s’est chargé de créer l’univers esthétique qui porte le récit du film; les costumes, le maquillage, les accessoires et les éléments de décor, qui sont à l’origine de l’atmosphère si particulière du film. Et enfin, mon rôle: trouver la danse qui s’accorde le mieux à chaque moment du film, la placer, comment la filmer... Ce genre de décisions. En somme, le rôle du réalisateur.
On s’amusera au passage de reconnaître à quel point la danse classique a emprunté à ce folklore, car outre le fameux « pas de basque », on y retrouve la batterie, les ronds de jambe et même peut-être les tours en l’air, dans leur version originale.
Bref, c’est un film à ne pas rater, en cette rentrée 2019 !
Agnès Izrine
Sortie le 4 septembre 2019 : Espace Saint-Michel – Paris ; American Cosmograph – Toulouse, Cinéma Utopia – Montpellier, L’Atalante – Bayonne, Itsas Mendi – Urrugne, Le Royal – Biarritz, Cinéma de Contis (40)
Séances spéciales:
9 septembre | Urrugne | Itsas Mendi | En présence de Laurent Dufrêche (monteur) et d’un danseur.
10 septembre | Bayonne | L’Atalante | 20h45 – En présence de Laurent Dufrêche (monteur) et Pascal Gaigne (compositeur).
14 septembre | Saint Jean Pied de Port | Le Vauban | 20h30 – En présence de Telmo Esnal (réalisateur) et Gari Otamendi (danseur)
20 septembre | Saint Palais | Saint-Louis | 20h30
21 septembre | Hendaye | Les Variétés | 20h30
3 octobre | Hasparren | Haritz Barne | 20h30
4 octobre | Cambo | L’Aiglon | 20h30
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