La cavalcade revient à Irissarry (64)

Les cavaliers puis les géants ont investi les lieux, avant de laisser place au défilé de personnages typiques et de danseurs costumés. La tobera, genre théâtral satirique a, par la suite, occupé une grande partie de la cavalcade sous l'œil malicieux des zirtzils, personnages traditionnels farceurs et désinvoltes rythmant le spectacle de bout en bout. Une ovation a été faite aux anciens d'aujourd'hui qui, en 1937, assistaient avec leurs yeux d'enfants à la dernière cavalcade du village.

Une parodie de procès

Le public a donc pu découvrir le sujet de la tobera, plus ou moins tenu secret jusqu'à ce 8 juillet. Un sujet d'actualité touchant le village, comme le veut la tradition. Sur scène, un tribunal plus vrai que nature a débattu sur l'avenir d'Irissarry en deux actes rondement menés par un juge hilarant, un procureur incisif et des témoins burlesques.

La question du foncier à Irissarry a été abordée avec l'achat de sept hectares de terrain par la communauté de communes, afin d'y attirer d'éventuelles entreprises. Au détriment de l'avenir des jeunes agriculteurs ou d'agrandissements d'exploitations ?

Puis, les acteurs ont débattu sur l'identité du village qui n'existerait qu'au travers de son célèbre club de handball, vitrine dominant les autres aspects de la vie sociale d'Irissarry ?

Enfin, le Centre d'éducation au patrimoine Ospitalea a été interpellé quant à sa contribution à la culture de la commune. Au terme de plus de deux heures de théâtre, le verdict est tombé et le juge a tranché : pourquoi ne pas diviser les terres entre les deux partis sans oublier les futures générations qui peuvent s'y installer ?

Le spectacle s'est achevé par un chant regroupant tous les acteurs de l'événement et ce toutes générations confondues. À chacun désormais d'apporter son propre regard sur les questions posées, au travers d'une conclusion qui laisse bien des pistes de réflexion.

Rendez-vous samedi

Jean-Michel Noblia, auteur de cette tobera, a été profondément surpris par l'engouement qu'a suscité l'événement, « Dès le lancement du projet, il y a eu une très forte mobilisation. Il s'est passé des choses fortes en émotion ce dimanche, notamment lors de la messe », atteste l'auteur. Un sentiment qui lui fait dire qu'il n'avait pas tort, « Irissarry est un village où la culture et la langue sont bien ancrées, peut-être leur fallait-il ça pour s'en rendre compte davantage ».

Belle première donc pour Irissarry et Denentzat qui renouvelleront le défi, ce samedi 14 juillet, dès 21 heures, histoire de faire durer le plaisir. Prévoir de venir à l'avance. Billets en vente à Elkar (Bayonne), office de tourisme d'Hasparren, Coiffure 2 000 et une coupes (Espelette), Arnabar (Ossès), office de tourisme de Garazi, Xibero bio (Mauléon), office de tourisme de Saint-Palais, boulangerie et pharmacie d'Irissarry.

Plus de renseignements au 06 82 76 53 57. Entrée : 12 euros.