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La Biennale de la danse de Lyon offre un défilé très politique
Ces compagnies composées d'amateurs bénévoles ayant suivi une
préparation d'un an avec des professionnels ont présenté un spectacle
bigarré et inventif, à l'instar des carnavals brésiliens qui avaient
inspiré le premier défilé de la Biennale en 1996. Mais à Lyon,
contrairement au festival de Rio, le propos n'est pas seulement à la
fête, le thème "Le Monde des Villes, Les villes du Monde" ayant inspiré
des chorégraphies engagées, loin des plumes et paillettes
sud-américaines. Le ton est donné dès l'ouverture par les Zurbamateurs
lyonnais et leur Slamaville, où les mouvements très mécaniques des
danseurs symbolisent le stress urbain. Portant des armatures de fer en
forme de cubes, des habitants de Grigny et Givors (Rhône) tracent
également "une parabole de la ville qui oppresse et du peuple qui se
libère par la danse", comme l'explique Thierry Borde, un de leurs
accompagnateurs. Prenant comme modèle leur propre ville,
l'agglomération de Roanne (Loire) où l'industrie textile peine à
survivre d'autres participants mettent en scène "La Ville de mes
tissages". Une dame y tricote calmement, tandis que des jeunes hommes
"Black-blanc-beur", les pieds en l'air ou tournant sur la tête,
esquissent des figures de break dance. Plus loin, les HUmains-ZUrbains,
troupe composée pour moitié d'handicapés, montrent également que, dans
une ville, chacun peut trouver sa place. Dans une veine plus ironique,
des habitants du 5e arrondissement de Lyon "mani-fêtent". Scandant des
slogans "abracadabrantesques", les danseurs agitent des pancartes
proclamant "ne soyez pas un concombre, votez en nombre", ou encore "les
cons, y a que ça de vrai".
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