L’institut de danse basque en salle

Euskal Dantzarien Biltzarra, la fédération de danse du Pays Basque nord, cherche à construire une nouvelle identité à Louhossoa

Un léger glissement sémantique qui en dit pourtant long sur les nouvelles dispositions de l’association pour "faire naître une nouvelle dynamique autour de la danse" en prenant pour épicentre la salle de spectacle de Louhossoa. Une salle comme une coquille vide que la nouvelle Iparraldeko dantzarien biltzarra entend exploiter au mieux, en dépit de l’absence totale d’équipements techniques et de volonté politique pour enfin rentabiliser cet endroit largement sous-exploité. Le manque de gradins, de lumières et d’équipement sonore cause un surcoût considérable aux organisateurs de spectacles.Si l’absence de projets autour de cette salle découle de ces apories, IDB entend désormais briser ce cercle vicieux "en ramenant la majorité de ses activités à Louhossoa" assure son président, Patrick Larralde. Objectif : "occuper la salle", "travailler avec toutes les associations des alentours" et "proposer des conventions de partenariat avec ceux qui font le spectacle". Une façon de s’imposer en occupant le terrain lorsque Patrick Larralde regrette qu’aucun projet politique ne vienne les soutenir dans cette démarche. Dans cette foulée, l’Institut de la danse basque entend prendre "un nouveau départ", et partir du bon pied avec une équipe renouvelée.Une façon de faire table rase d’un passé difficile et de "repartir à zéro", en ce qui concerne notamment les comptes.Avec un déficit de 40000 euros sur un budget de 180000 euros, l’exercice 2007 a été compliqué.Le nouveau président de l’IDB peut cependant compter sur une très forte implication des bénévoles pour le soutien de la structure qui s’autofinance à près de 70%.Aidé par le Conseil général, le Conseil régional, la Drac, l’Institut culturel basque et l’Office public de la langue basque, l’IDB dispense également des cours dans les écoles, organise des manifestations culturelles, produit des DVD ou des livres, forme des enseignants de la danse et prévoit bientôt de créer un centre d’archives de la danse basque. Avec trois animateurs à temps plein, l’IDB peut développer ses missions mais dans les bureaux de la salle de Louhossoa, il ne peut que remarquer sa sous-exploitation.Avec l’ambition de devenir une "référence pour la danse en Pays Basque nord", l’institut espère y créer "un lieu de résidence, de diffusion, de formation et d’information pour les danseurs. C’est avec la complicité de Iparraldeko dantzarien biltzarra que les spectacles Ana Non et Ufaka Zanpaka sont présentés ce soir dans la salle de Louhossoa et dans le cadre du festival Hartzaro.