Tous ensemble à danser

Les corps parlent. Professionnels, élèves, néophytes, passants, spectateurs, tous ensemble à danser ! Mille fois merci à l’inventeur de la gigabarre, une entreprise de bonheur partagé. Aux dernières nouvelles la grande Irène, qui doutait, a priori de l’entreprise, a décidé de l’importer à Ouagadougou, sur le barrage. Avis aux amateurs ! Ce même dimanche, 21heures, Gare du Midi. Salle pleine. Irène Tassembedo et sa troupe font la clôture de la dix-septième édition du Temps d’Aimer.

La chorégraphe a annoncé la couleur ! Basta de la célébration du corps noir ! Souffles livre une autre vision de l’Africain. Un travail au plus près du corps, une approche différente au travers du prisme de l’Histoire aussi.

Des couleurs solaires

Des origines animistes lumineuses, harmonieuses aux souffrances de l’esclavage, l’asservissement, l’enfermement, la chosification. Des couleurs solaires à la grisaille douloureuse. La pulsion vitale servie par une musique universelle.

Des danseurs habités, une écriture puissante. Des images fortes, couleurs sobres, symboles discrètement omniprésents. Jusqu’au final : les dix danseurs, musiciens, criant leur nom, interpellant le public à travers des grilles qui les maintiennent en cage, encore aujourd’hui. La salle est debout et on n’a pas compté les rappels.