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Inbal Pinto, une suite sans faim
Le spectacle se poursuit, de musiques en musiques, graves et allègres, aussi étrangères les unes aux autres que Chopin, Purcell, Gavin Bryars (musicien minimaliste anglais), Arvo Part (autre minimaliste estonien) , airs folkloriques suédois, et même La Vie en Rose en japonais. Musiques qui semblent commander à la chorégraphie. Et la neige... omniprésente, elle. Cette épaisse couche de polystyrène blanc constitue de fait le fil rouge de cette suite. Les danseurs glissent, sautent, s'y roulent, l'habitent, s'y laissent couler, submerger, la font voler. Quand ils se lèvent c'est pour se lancer dans des déplacements incessants et nerveux. Le spectateur dérouté, voit, écoute, suit une chorégraphie très visuelle, nourrie de l'univers du cinéma, du cirque, voire de la littérature. Les costumes semblent sortis tout droit d'une BD .De jolis pas de deux, un sublime pas de trois où, Purcell aidant, un «maître» en collant intégral dresse deux femmes en les menant uniquement par leurs longs cheveux, univers sado-maso ? Poésie décalée ?
Dans la boule à neige géante se succèdent la joie, l'inquiétude, la dérision. Un final lent, comme la musique qui l'accompagne, offre au spectateur l'occasion de s'abîmer dans une lourde gravité. Certains ont adoré, d'autres sont restés sur leur faim d'émotion. Spectacle très applaudi.
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