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H., quand les mots se mettent à danser

Deux textes, pour un spectacle… H. La salle Jauregia d’Ascain était hier un peu plus qu’un local de répétition pour la compagnie EliralE, qui présentait à l’occasion d’une conférence de presse un pan de sa dernière création, H. Une création donnée le vendredi 18 janvier prochain à Lur Berri à Sare. Soutenu par l’agglomération Sud Pays Basque, le spectacle fait en outre l’objet de six représentations scolaires.
Egilea
Cécile Vignau
Komunikabidea
Le Journal Du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2013/01/11
Lotura
Le Journal Du Pays Basque

Un travail mené de front par Pantxika Telleria, à la fois chorégraphe et danseuse pour ce spectacle où quatre artistes se partagent la scène, sur des textes d’Ur Apalategi et Amaia Hennebutte-Millard. Chacun à leur façon, l’enfant du conte Himalayajavakaputazidiburrina et le personnage Jaione de la nouvelle Beste bizitza sont “estampillés ‘différents’ par la société”. Une thématique globale autour de l’humanité. “Je ne sais pas trop moi-même le thème du livre, mais toutes les facettes de l’homme y sont représentées. L’enfant est incompris, mais il avance et est heureux quand même”, explique Amaia Hennebutte-Millard. “Que l’on soit enfant ou adulte, nous faisons confiance en la vie qui tourne. Les deux textes montrent peut-être qu’il est important d’assurer et de traverser les moments les plus durs de notre existence, afin que chaque moment de la vie soit plus beau”, précise Pantxika Telleria.

H. questionne en fait la danse et la narration, deux entités difficilement gérables une fois posées côte à côte. “Avec H., j’ai eu envie de redistribuer les cartes, de proposer un autre chemin. Alors oui, on s’est parfois retrouvés un peu perdus sur ce chemin, mais au-delà de la performance, c’est ce qu’on va poser dans la tête et dans le cœur de chacun de nous qui importe”, développe Pantxika Telleria.

Une musique corporelle

Une réflexion autour du mouvement qui laisse place aux corps dans la parole et dans le verbe. Joxelu Berasategi pose des mots, les danseurs chantent, des respirations, le frottement des pieds sur la scène… “La musique est générée par les danseurs, elle devient vivante. Ça nous permet d’être davantage à l’écoute entre nous, mais ça peut aussi amener une certaine fragilité”, explique Joxe Cazaubon, qui parfait le quatuor aux côtés d’Arantxa Lannes. Pour une musique naturelle et omniprésente sur laquelle vient se greffer le travail de Kristof Hiriart de la compagnie LagunArte.

Un puzzle artistique

L’ouvrage d’Amaia Hennebutte, qui précédait le spectacle, est récemment édité par ZTK Elkartea. “Tout est dessiné au fusain. De par la fragilité du support choisi, les dessins sont fugaces, rapides. Au moment du spectacle, j’ai trouvé dommage qu’il n’y ait pas de support”, enchaîne l’auteure. ZTK se veut en effet à l’origine de cette parution pour enfants. “Notre rôle en tant qu’artistes est de continuer à chosifier nos délires”, poursuit Paxkal Indo. “En ces temps de crise où l’on nous met constamment en garde, nous devons continuer à créer.”

Une évidence pour cette pépinière de talents, qui unissent leurs moyens et leurs forces pour donner naissance au projet H.

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