Germaine Acogny, la grande dame de la danse contemporaine africaine présente son solo à Itxassou

L’amour de l’enseignement

Germaine Acogny anime des stages internationaux de danse africaine dans le monde entier, en 1985 elle fonde à Toulouse le studio-école-ballet-théâtre du 3e monde, puis en 1995 elle décide de retourner au Sénégal pour y fonder un Centre international de danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique.

En 2004, elle inaugure l’Ecole des sables, centre international de danse au Sénégal, qui devient rapidement un lieu d’éducation professionnelle, un forum d’échange et de rencontre pour les danseurs d’Afrique et du reste du monde.

Détournement du classique

Germaine Acogny part de pas de danse dits “classiques” et apprend à ses élèves comment les détourner pour y mêler les mouvements et ondulations du corps propres à la danse africaine.

Sortant la danse contemporaine de son moule, Germaine Acogny a enseigné à de nombreux danseurs comment s’échapper des sentiers battus. Leçon bien assimilée par exemple par la compagnie Jant Bi, issue de l’Ecole des sables, en 1998. Mais la compagnie Jant Bi reste en lien étroit avec le centre qui est en même temps un point de rencontre pour les danseurs et chorégraphes de la diaspora africaine.

Germaine Acogny mêle les cultures et les styles de danse, et réalise ainsi un travail de fusion entre le style et l’essence de la danse africaine. Son premier travail chorégraphique, en collaboration avec Susanne Linke, intitulé Le coq est mort, est une rencontre entre la “danse-théâtre” allemande et la danse africaine. Le second, co-chorégraphié avec Kota Yamazaki, Fagaala, confronte Butoh (danse traditionnelle japonaise) et danse africaine contemporaine.

Finalement, en 2007, elle s’associe à son fils pour la création Waxtaan, combinaison de danse contemporaine et des plus belles danses traditionnelles de différents pays d’Afrique.

Une grande dame à Itxassou, vendredi soir à 21h30. Pour 16 euros.